Un des enjeux de l'élection départementale de juin prochain est la révision de la carte scolaire des quatre collèges publics de La Seyne, attendue du Conseil départemental par beaucoup de parents d'élèves et de personnels de l'Éducation nationale.
Le collège Jean-L'Herminier des Sablettes est plein comme un œuf. Des postes manquent. Les autres sont en sous-effectif. Des postes ferment. Les conditions de vie scolaire et de travail des adolescents se dégradent. Il faut rééquilibrer les secteurs de scolarisation de nos collégiens.
La maire, par ailleurs vice-présidente du Département, a affirmé en décembre sa volonté d'agir en « valorisant les quatre collèges de la ville ». C'est bien et c'est courageux. Et l'urgence commande que ce soit maintenant qu'il faille oser le faire.
C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT AGIR POUR LA RENTRÉE PROCHAINE
Oui, oser. Car l'incidence politique n'est pas négligeable pour les élus des deux cantons seynois à quelques mois du renouvellement de l'assemblée départementale. Ce n'est pas une situation nouvelle. J'ai moi-même alerté le Conseil départemental dès mon premier mandat de maire de 2008 à 2014, confirmant que j'étais bien sûr parallèlement disposé à réviser la carte scolaire des écoles primaires, relevant de la compétence communale, pour faciliter la réforme des secteurs des collèges.
Mais c'est la timidité qui prévaut du côté des élus du Var. Si, pour l'intérêt général, j'étais prêt à subir les foudres de quelques familles contraintes de voir leurs enfants accueillis dans telle école de tel quartier souffrant, d'ailleurs à tort, d'un déficit d'image, nos actuels élus à l'assemblée départementale en sont manifestement loin. Craindrait-on de perdre quelques voix ?...
UNE ÉTUDE PROMISE POUR FIN MARS, LES CITOYENS À ASSOCIER...
En décembre dernier, on nous affirmait que le Département a « commandé une étude sur l'ensemble de la commune » et que « les résultats sont attendus pour la fin du premier trimestre 2021 ». Nous y sommes. Les Seynois doivent en connaître les conclusions. D'autant que la maire-vice-présidente du Var s'est engagée à « apporter des solutions dès la rentrée prochaine ». Et c'est maintenant que celle-ci se prépare.
Je m'autorise à rappeler qu'il existe à La Seyne des « comités d'usagers », dont l'un concerne l'éducation. Mais, hormis pour créer des « brigades » qui feront des travaux à la place des fonctionnaires et des entreprises, la motivation pour la démocratie participative ne semble plus être très vive chez nous. C'est pourtant un vecteur d'imagination des solutions les plus consensuelles possibles. Et aussi un moyen de peser sur l'Éducation nationale pour qu'elle prenne sa part, en particulier en allouant les moyens humains nécessaires...
Et je sais que les gauches et l'écologie, unies dans chacun des deux cantons seynois, sauront proposer dans leurs projets pour le Var et La Seyne une perspective concrète pour que le devoir d'assurer les meilleures conditions pour l'École de la République soit enfin accompli pour les jeunes de tous nos quartiers.