16 décembre 2020 3 16 /12 /décembre /2020 04:52

Mais que cache donc cette situation qui s'éternise d'abandon de la part du gouvernement d'un groupe industriel français de premier plan ? On est en droit, des mois après les premières alertes et alors que des informations transpirent sur les repreneurs possibles, de sérieusement s'inquiéter.

Tous les marqueurs en attestent : fût-elle provisoire pour permettre à CNIM de franchir la mauvaise passe que ce groupe traverse, sans entrée de l'État au capital du fleuron technologique qu'est notre grande entreprise seynoise, le risque de vente à la découpe, voire de dépôt de bilan, est avéré. Je le réclame depuis avril dernier...

C'est là un sujet majeur pour La Seyne et la métropole toulonnaise avec les centaines d'emplois en jeu, mais c'est aussi un enjeu national et européen, dans un contexte où la désindustrialisation, chez nous et ailleurs, est dramatique pour la souveraineté du pays et du continent.

C'est pourquoi il faut porter le sujet à l'échelle nationale...

 

Dans une annonce récente à Var-matin sur la démarche qu'il a engagée auprès du Premier ministre, le président de la métropole révélait que certains entendaient « nationaliser le sujet ». C'est exact. Et c'est en route. Ici comme ailleurs, on ne peut laisser démanteler et sacrifier sur l'autel de la mondialisation ultra-libérale par des investisseurs du bout du monde des pans entiers du savoir-faire industriel national, pourtant rentables et de haut de gamme. Or le silence gouvernemental est inquiétant au point que certains commencent à se demander s'il n'y aurait pas quelque entente obscure entre le plus haut niveau de l'État et quelque nation avec laquelle la France est en affaire, sacrifiant un volet industriel pour en sauver un autre.

C'est pourquoi, sollicitée par Stéphane Sacco, l'un des animateurs seynois et varois du mouvement politique auquel j'appartiens, la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemann a placé le sujet du devenir de CNIM au cœur des enjeux économiques et sociaux nationaux.

Je laisse les visiteurs de ce blog prendre connaissance ci-dessous de la question, pour l'instant sans réponse, qu'elle a posée au ministre de l'Économie.

Dans le même temps, je suis de ceux qui estiment que la situation est suffisamment grave et urgente pour que, au-delà des rassemblements des personnels inquiets organisés par des syndicats de l'entreprise, une invitation à la population seynoise et métropolitaine à témoigner de son soutien et de son inquiétude en se joignant à des mouvements permettrait de peser pour contraindre l'État à s'engager en entrant au capital du groupe.

C'est maintenant ou jamais. Après, on en a fait l'expérience chez nous dans les années 1980, ce sera trop tard.

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce