2 mai 2020 6 02 /05 /mai /2020 03:43

C'est évidemment pour appuyer la direction du groupe CNIM, qui est en accord sur ce point avec les syndicats de ses personnels, que la Métropole et la Ville ont accompagné les demandes d'intervention de l'État pour le sauvetage de l'entreprise traversant une période exceptionnelle de difficulté due à des sociétés co-contractantes.

Ainsi, outre les demarches initiales que nous avons conduites pour attirer l'attention sur les impacts qu'aurait une cessation totale ou partielle de l'activité sur le territoire local, j'ai encore il y a une semaine appuyé la requête de la direction et des organisations de salariés d'une participation publique nationale au capital du groupe, lors d'une réunion téléphonique avec le pôle des Affaires intérieures du cabinet du Premier ministre.

 

Cette intervention de l'État au capital, au-delà des prêts nationaux bienvenus à hauteur de 11 millions d'euros, est jugée nécessaire pour prévenir le risque de découpage de pans entiers de l'activité que tout le monde redoute. Les impératifs des prêts bancaires, utiles dans l'immédiat, sont évidemment leur remboursement. Le protocole le fixe dans un délai d'un an, ce qui peut être jugé aléatoire au regard du résultat bénéficiaire annuel de la société des dernières années, inférieur au montant des prêts accordés. Pour se garantir, les financiers privés imposent des cessions d'actifs et un rapprochement avec d'autres groupes d'importance. Le risque est que, en pareil cas, des investisseurs d'envergure choisis par les financiers n'interviennent au capital de l'entreprise aujourd'hui encore « familiale », qui pourraient décider de ne conserver que les activités le plus performantes du groupe ou en délocaliser certaines. On imagine l'impact que cela pourrait avoir sur l'emploi. C'est pour éviter cet aléa que, outre les prêts, la participation de l'État au capital, donc à la décision, s'avère nécessaire. Les diverses parties de l'entreprise la souhaitent. Et c'est cela que nous avons donc plaidé, en appui aux démarches du directoire et des syndicats.

On peut avoir des avis différents, mais, en l'espèce, toute prise de position publique qui ne serait pas en cohérence avec la stratégie de la direction, surtout si celle-ci est partagée dans ses grandes lignes avec les partenaires sociaux – et c'est le cas en ce qui concerne l'importance d'une implication publique d'État, non seulement en prêts, mais aussi au capital –, fragiliserait la requête.

Et, s'il était besoin d'attester que la Métropole et la Ville n'ont pris aucune initiative qui n'ait été validée, l'échange ci-dessous entre le président du directoire de CNIM et moi, préalable à l'envoi du courrier au Premier ministre qui suit, devrait lever le doute.

 

 

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce