
On sent qu'on approche peu à peu de l'échéance électorale municipale. Ceux qui, même s'il n'étaient pas forcément d'accord avec tous les choix de la majorité municipale, reconnaissaient depuis onze ans avec fairplay les efforts de reconquête d'une situation communale financière assainie, s'en donnent désormais à cœur joie, à coups d'inexactitudes, pour jeter l'anathème sur notre gestion budgétaire.
Il n'est pas inutile de dénouer le vrai du faux de petits propos de nos collègues élus minoritaires de droite et d'extrême droite rapportées par le quotidien Var-matin qui, pour sa part, a reconnu avec objectivité à sa une et dans le titre d'un article la réalité de l'amélioration constante de notre situation comptable...
MAÎTRISE DES DÉPENSES : ON N'A PAS ATTENDU LES BONS CONSEILS DE CERTAINS !

À en croire Mesdames Marchesini (ex-droite, désormais LREM) et Sanchez (ex-Front National), ce serait parce que l'État nous y a contraints en 2018 que nous maîtriserions désormais nos dépenses.
Il faut tout de même faire preuve de mauvaise foi assumée pour proférer de telles inepties.

Mais les Seynois qui ont un tant soit peu suivi l'évolution de nos finances, par exemple en assistant aux réunions publiques que j'organise chaque année au moment de voter notre budget, connaissent la réalité des efforts qui ont commencé à porter leurs fruits depuis 2009.

La vérité, et Madame Torres (LR), élue en 2014 sur la même liste que Madame Marchesini, le reconnaît et le salue tout en parlant de « dérive des dépenses », c'est que les dépenses de fonctionnement de nos services n'ont cessé de décroître et ont été ramenées au niveau où elles étaient en 2003, alors que nous comptions 10% d'habitants en moins, que la dette a diminué de près de 30 millions d'euros, que nous avons éradiqué les 27 millions d'euros d'emprunts toxiques souscrits en 2006, que les coûts financiers de nos emprunts sont maîtrisés, et que la masse salariale, qui croît du fait de l'ancienneté et des évolutions de carrière des agents, n'a augmenté que de 2,4% en 8 ans, tandis qu'elle avait progressé huit fois plus sur la même durée à l'époque où les amis politiques de nos deux élues étaient aux commandes de la ville.
Les graphiques ci-dessous en attestent...



EMBAUCHES DE PERSONNELS : LES EFFECTIFS DIMINUENT D'ANNÉE EN ANNÉE !

Autre reproche injustifié, asséné cette fois d'une même voix par Monsieur Colin (ex-UDI, soutien du candidat Macron à la présidentielle, désormais « Les Centristes »), pas embarrassé de dire cette année le contraire de ce qu'il avançait il y a deux ans, et par Monsieur Guttierez (ex-UMP, puis ex-MoDem, puis ex-FN, puis soutien du président « marcheur »), lui non plus pas gêné de faire volte-face après avoir voté pour le dernier budget, il y aurait une sorte de gabegie sous forme d'une profusion d'embauches.

J'aimerais bien pouvoir renforcer nos services en moyens humains pour disposer d'une action publique permettant de mieux lutter contre les inégalités sociales et économiques dont souffrent trop de Seynois. Mais, depuis cinq ans désormais, l'État mène la vie rude aux collectivités locales en baissant ses dotations, les contraignant à réduire chaque année un peu plus les ressources humaines dont elles disposent en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite.
Mais, ainsi qu'en attestent la courbe et les tableaux ci-après, je suis contraint depuis quatre ans de m'employer à réduire nos effectifs, heureusement avec modération, contrairement à ce que ferait Monsieur Guttierez s'il était à ma place, lui qui promet de supprimer 400 de nos 1.400 postes, sans préciser que la Loi le contraindrait à les payer, certes dégressivement, pendant... 12 années.



ET LA MAUVAISE FOI S'INVITE JUSQU'À LA MÉTROPOLE !

Pour en rajouter une couche, le Rassemblement National (ex-FN), qui n'est désormais plus représenté dans notre conseil municipal, après les démissions ou exclusions successives de chacun de ses sept élus, a jugé bon de faire donner la charge contre la gestion seynoise par la voix de son élu six-fournais, Monsieur Boccaletti, lors de la toute dernière réunion du conseil métropolitain de Toulon Provence Méditerranée.
Celui-ci s'offusque de voir la métropole « renflouer » le budget du parking communal Martini à hauteur de 84.000 euros. En oubliant de préciser que, avant que notre équipe municipale ne décide en 2010 de remunicipaliser la gestion du stationnement dans notre centre-ville, que nos prédécesseurs de droite avaient déléguée à une société privée, la subvention d'équilibre que la commune devait allouer à cette dernière se montait à... 220.000 euros ! Plus de deux fois et demie qu'aujourd'hui !...
Comme je ne veux pas croire que tous ces gens-là sont subitement frappés d'incompétence ou d'amnésie, je dois m'en remettre à penser que la mauvaise foi n'a pas fini d'être le fil rouge de la future campagne électorale de 2020...