Ce serait mentir d'indiquer que ça n'a pas été un dilemme. Mais un très bref dilemme, aussitôt posé, aussitôt effacé. Bien sûr, même le plus modeste doit toujours ressentir quelque fierté à recevoir une invitation du Président de la République, en l'occurrence à assister à la cérémonie du 14 juillet sur les Champs-Élysées. Et puis le spectacle en vaut sûrement la peine.
Mais je n'ai pas hésité une seconde. C'est avec les miens, notre fougueuse et attachante population seynoise, qu'est ma place, indiscutablement.
NULLE IRRÉVÉRENCE : MA PLACE EST JUSTE AVEC LES MIENS
Le Président de la République – du moins son cabinet – le comprendra : mon choix n'est en rien une manifestation de dénigrement ni d'irrespect – je mesure au contraire à sa juste valeur l'honneur fait aux communes abritant des quartiers populaires fragilisés en conviant à la Fête Nationale le président de « Ville & Banlieue », leur association nationale, que je suis –, mais c'est au cœur du défilé et devant le monument aux morts de La Seyne que je me dois d'être ce samedi.
Ce sera comme chaque année un moment solennel de rassemblement populaire autour des valeurs de notre belle République, traduisant localement notre volonté durable et partagée d'unité nationale. Ce sera également, comme d'habitude, avec la présence d'un détachement des forces de la défense, le rappel du lien indéfectible qui unit nos armées et notre peuple.
JE COMPTE SUR NOTRE POPULATION
C'est pourquoi, au-delà des élus, des représentants des associations patriotiques, d'anciens combattants, de résistants, de déportés, de victimes des guerres, de leurs porte-drapeaux, des marins, des soldats, des forces de sécurité et de sûreté, des corps constitués seynois et associations locales, je formule le souhait que notre population, et notamment sa jeunesse, de tous nos quartiers, prenne part en nombre à nos cérémonies qui débuteront à 10 heures, à la Porte de la Rotonde, à l'entrée du Parc de la Navale.
QUEL 14 JUILLET ? CELUI DE 1789, OU CELUI DE 1790, OU LES DEUX ?
J'ai tenu à expliquer au Chef de l'État la raison pour laquelle je me dois de demeurer à La Seyne et me résigner à décliner son invitation, dans un courrier où j'évoque le sens que la représentation nationale a voulu donner à cette commémoration annuelle, en instaurant en 1880 le 14 juillet comme jour de Fête Nationale.
Et notamment combien il demeure important pour le maire que je suis de relayer le message fraternel d'unité auprès de mes concitoyens. Et de nos vacanciers aussi, bien sûr, qui auront, je l'espère, profité nombreux des festivités de la veille, le vendredi 13 juillet de 18 heures à minuit passée, dans le cadre de l'événement « La Navale enchantée » !