14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 05:32

Les temps sont durs pour les finances des établissements publics locaux. C'est d'autant plus vrai lorsque plus des deux tiers de leurs ressources dépendent directement d'une subvention versée par la commune, elle-même ayant à souffrir depuis plusieurs années des baisses drastiques des dotations de l'État.

C'est le cas de notre Centre communal d'action sociale (CCAS), structure publique à budget propre, indépendante des services municipaux, co-administrée à parité par la Ville et par des représentants d'associations à vocation de solidarité et d'insertion : l'Association de maintien des intérêts des anciens de la Navale de La Seyne (AMIANS), l'Association varoise d'accueil familial (AVAF), l'Association Vivre en Famille (AVEF), le Conseil départemental des associations familiales laïques (CDAFAL 83), « Envie Var », « Présence », le Secours catholique et l'Union départementale des associations familiales (UDAF).

 

UNE POLITIQUE COMMUNALE VOLONTAIRE DE SOLIDARITÉ

Et c'est d'autant plus difficile pour le CCAS de joindre les deux bouts que les besoins d'appuis aux bénéficiaires de ses actions sont de plus en plus criants, dans une ville à la population rudement touchée par la crise économique, de plus en plus vieillissante, en perte d'autonomie.

Il n'empêche, la vice-présidente du CCAS, notre maire-adjointe Danièle Dimo-Perez-Lopez, à qui je délègue l'essentiel de la charge qui m'incombe en ma qualité de président de droit, ses administrateurs bénévoles, sa directrice Hélène Vigogne, et ses 80 employés, réalisent des prouesses pour maintenir l'offre de services sociaux dont bénéficient plusieurs milliers de nos concitoyens, pour la plupart ne relevant pas d'une obligation légale mais d'une volonté municipale.

C'est, entre autres, l'aide à la restauration scolaire pour les enfants, et, pour des centaines de personnes en difficulté, âgées, malades ou handicapées, le portage de repas à domicile, des téléalarmes, des sorties, des heures d'auxiliaires de vie et d'aides ménagères, le montage et le suivi des dossiers des aides départementales, etc.

Et, ce qui fait une des singularités du CCAS seynois, la gestion de deux "résidences autonomie" publiques offrant d'une centaine de studios et petits appartements à des seniors seuls ou en couple (la photo de l'une d'elles illustre cet article).

 

SI LE SOUTIEN DE L'ÉTAT DISPARAÎT, TROIS MOIS DE SURVIE POUR NOS ŒUVRES SOCIALES

Ce mardi se tenait la réunion du conseil d'administration du CCAS destinée à arrêter les comptes de 2016, à hauteur d'environ 3 millions d'euros. Pour cette année encore, ouf, c'est passé ! Et avec brio, puisque les prestations ont été accrues, avec un budget en baisse de près de 4 % !

Je sais gré aux administrateurs, notamment aux élus de l'opposition Sandra Torres et Damien Guttierez, d'avoir salué unanimement cette bonne gestion.

Ça passera encore en 2017, la Ville ayant pu maintenir sa subvention au CCAS. Mais, il faut le redire, toute nouvelle diminution des appuis de l'État à la commune pourrait être fatale à des pans entiers de l'œuvre solidaire que conduisent nos agents.

Avec 300.000 euros de résultats excédentaires cumulés, le retrait auquel la commune pourrait un jour être contrainte par l'État ne permettrait au CCAS que de survivre... environ trois mois. 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous