Je ne vais pas accuser le gouvernement de MM. Macron et Philippe qui n'y est pour rien. La loi de finances 2017 a en effet été votée à la fin de l'année dernière. Mais je dois interpeller sur la situation anormale que constitue la nouvelle baisse de crédits du Fonds interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (FIPDR).
Les associations m'alertent en effet sur les difficultés structurelles qu'engendrent les pertes de moyens financiers qui leur ont été annoncées. Les actions pour la prévention de la délinquance sur notre territoire constituent le socle du travail social mené depuis des années par ces structures, et contribuent grandement à la cohésion sociale et à la tranquillité publique des quartiers, et, plus précisément, de notre zone de sécurité prioritaire, tant à Berthe qu'au centre ville.
PLUSIEURS ASSOCIATIONS TRÈS FRAGILISÉES
Or voilà que les associations sont, à nouveau, fragilisées avec des subventions réduites de 20% en deux ans, ce qui pose la question de la pérennité de leurs actions ainsi que de leur qualité.
Il y aura moins de moyens pour l'aide aux victimes, pour les chantiers de débroussaillement pour les détenus en fin de peine, pour la médiation sociale et intergénérationnelle, pour la prévention de la récidive des auteurs de violences conjugales ou intrafamiliales, pour les consultations spécialisées et les actions collectives pour éviter la radicalisation.
IL FAUT REDRESSER LA BARRE
Ces pertes financières interviennent, paradoxalement, au moment de la montée en puissance de la lutte contre le phénomène de la radicalisation, alors que ces actions constituent le fondement de la prévention de ce phénomène depuis de nombreuses années.
Concrétisant son annonce que "la sécurité est la première de nos libertés", le nouveau gouvernement se doit de réagir et garantir en urgence au préfet du Var une rallonge de crédits financiers pour nos associations seynoises qui font un travail remarquable.