6 avril 2016 3 06 /04 /avril /2016 10:00

Comme si les mauvaises nouvelles ne suffisaient pas, une autre est tombée ce mardi. Nous attendions avec impatience, avec l'espoir d'une heureuse surprise, la notification de la dotation globale de fonctionnement à la commune.

Nous la savions en perspective de baisse. L'État en effet prévu de faire contribuer les collectivités à la réduction des déficits publics, avec une première diminution en 2015, puis une autre en 2016, et une dernière en 2017. Pour La Seyne, la baisse de 2015 a été de 1.560.000 euros. Par prudence, alors que nous aurions dû prévoir une diminution du même montant s'ajoutant à celle de 2015, nous avions imaginé pour 2016 un repli un peu plus important, de 1.700.000 euros. Et, catastrophe, c'est... 1.930.000 euros de perte nouvelle qui nous sont notifiés ! Alors que la population ne cesse d'augmenter !

 

TROP, C'EST TROP !

J'ai beau tourner dans tous les sens le budget de la ville. Avec une perte soudaine de 230.000 euros supplémentaires, s'ajoutant à plus de 600.000 euros de manque de recettes provoqué par l'exonération de taxes foncières des logements sociaux rénovés, décidé par l'État, à laquelle il faut adjoindre environ 140.000 euros de surcoût inattendu dû à l'augmentation de la valeur du point d'indice des fonctionnaires, même si on peut être satisfait pour eux dont les salaires étaient bloqués depuis six ans, sauf à accroître l'imposition des ménages comme l'ont fait d'autres communes voisines, ce à quoi je me refuse pour tenir nos engagements, il faudrait vraiment opérer des coupes drastiques dans le budget communal, donc dans les services offerts à la population, pour parvenir à l'équilibrer.

Depuis 8 ans, c'est ce que nous faisons, année après année, pour redresser une situation rendue complexe par un endettement hors normes constitué dans les années 2000. Les marges de manœuvre ont toutes été utilisées : non remplacements de départs à la retraite, réductions des crédits des services, baisse des subventions aux associations...

 

TOUT TENTER POUR FAIRE FLÉCHIR L'ÉTAT

Faut-il alors se résoudre, sans tenter de faire revenir l'État à la raison, à de nouvelles coupes très sévères dans tous ces domaines, au risque de punir nos fonctionnaires pour des fautes qu'ils n'ont pas commises, de ne plus entretenir la commune qui se doit d'être accueillante pour les acteurs économiques, et de supprimer des offres éducatives, sportives, culturelles, solidaires, qui, dans une ville comme la nôtre, participent tant à la cohésion sociale et à l'amorti des inégalités ?

À regret, nous étions prêts à assumer nos responsabilités un peu plus, en compressant encore nos dépenses, quitte à faire grincer des dents. Mais, là, trop c'est trop.

Je suis à Paris, dans l'attente de rendez-vous auprès des cabinets des ministres des comptes publics et des collectivités locales. On ne peut pas faire ça à une ville qui s'efforce, comme le veut le gouvernement, de répondre aux besoins en matière d'habitat. Et qui, par décision impensable de ce même gouvernement, s'en trouve punie !

Partager cet article

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Finances - budget et impôts