On me pardonnera sûrement de moins alimenter ce blog ces temps-ci. Ce sera encore le cas pendant un peu plus d'un mois. J'essaie en effet de consacrer le peu de temps libre dont je dispose en dehors de mon activité de maire à accompagner et promouvoir les projets des candidats auxquels j'apporte mon soutien pour les élections départementales des 22 et 29 mars.
Dans le canton de La Seyne 1, qui regroupe environ 85% des habitants de notre commune, c'est aux côtés de Marie Bouchez et d'Anthony Civettini et leurs remplaçants Joëlle Arnal et Toussaint Codaccioni. Dans celui de La Seyne 2, qui regroupe le reste de la commune et les villes de Six-Fours et Saint-Mandrier, mon investissement va à l'équipe d'Olivier Andrau et Jessica Gerondal et leurs suppléants Boucha Reano et Thomas Roller.
ET SI ON PARLAIT DES VRAIS ENJEUX ?
Je suis toujours frappé, lorsqu'on approche d'une élection, de voir une étonnante tension monter en puissance, au point que certains font flèche de tout bois pour discréditer leurs concurrents, avec une capacité à parler d'autre chose que des enjeux de l'élection. En ce moment, tout y passe. C'est moi qu'on cible, alors que je ne suis candidat à rien ; craint-on tant que ça mon soutien aux équipes qui ont ma confiance ? C'est la politique nationale qui est critiquée, alors qu'aucun membre du gouvernement ne se présente aux suffrages chez nous : n'a-t-on vraiment rien à dire sur le sujet de l'élection départementale ?
Par de telles postures, on déboussole les citoyens, on les trompe sur la marchandise, et ce n'est pas très fair-play. Alors que, suite aux dramatiques événements que le pays a connus début janvier, tous les républicains s'accordent pour souhaiter une meilleure éducation à la citoyenneté, un respect des individus dans une république de la laïcité et du vivre-ensemble, ce n'est ni en cultivant l'invective, la désinformation, les coups bas, ni en esquivant les débats sur les enjeux réels, que réussiront à se grandir ceux qui aspirent à assumer une fonction élective et font vœu d'une mobilisation citoyenne les jours de vote dans une démocratie.
LE BON ROI DAGOBERT
Je ne saurais trop inciter chacun à prendre exemple sur de grands hommes de la "chose publique" qui n'ont pas laissé pour leur postérité historique que le fait anecdotique qu'ils aient pu mal revêtir leurs braies. À l'image du roi des Francs, Dagobert Ier, qui réforma avec sagesse la justice, qui lutta contre la fraude monétaire, qui développa l'éducation et la culture, qui décentralisa en permettant aux vicairies de prélever l'impôt sur les transactions commerciales locales, qui donna primauté au royaume plutôt qu'à l'artistocratie et au haut clergé, et qui développa d'utiles relations diplomatiques avec les pays voisins.
Mais pourquoi m'égaré-je et fais-je référence à ce mérovingien ? Peut-être parce qu'une chanson populaire écrite à son sujet au moment de la Révolution française avait en fait pour but de railler la monarchie absolue de Louis XVI. Manière de parler de façon détournée de l'objet du moment... et de tromper son monde. Diable, quand on est acteur politique, on ne se refait pas.