De mémoire, les premiers contacts entre La Seyne et l'entreprise "Monaco Marine" datent des années 90, lorsque Maurice Paul présidait aux destinées de notre ville. Si l'affaire a paru un moment enterrée (ou immergée !) par nos prédécesseurs UMP à la mairie qui avaient une vision moins "technico-industrielle" que la nôtre de la dynamisation économique locale, notre détermination est demeurée intacte. Mais il aura fallu au moins quinze ans et un regain de pugnacité de La Seyne, depuis cinq ans, pour qu'un accord se concrétise. Et c'est fait. C'est à l'extrémité Est de la zone d'activité économique Grimaud que va voir le jour un chantier naval dédié à la plaisance de luxe. "Monaco Marine" l'a annoncé ce jeudi à l'occasion du "Monaco yacht Show".
UN FORMIDABLE OUTIL ÉCONOMIQUE, ALIMENTÉ PAR LES FORTUNES DU MONDE
Et nous nous investissons sans vergogne ni état d'âme pour tirer parti de la ponction d'une part des fortunes des archi-milliardaires propriétaires de luxueux bateaux géants pour soutenir la dynamisation économique de notre ville.
Les dates sont arrêtées. Une convention de partenariat public-privé va être signée et la livraison est prévue pour le deuxième semestre de 2015. Les chiffres sont éloquents. Plus de 15 millions d'euros d'investissements, dont une partie supportée par les collectivités... mais pas la commune. Un chiffre d'affaires prévisionnel de six millions d'euros d'ici trois ou quatre ans. Une capacité d'accueil d'une quinzaine de super-yachts le long de quelques centaines de mètres de quais et d'environ trois hectares de site terrestre. Des dizaines d'emplois, sinon près d'une centaine, au vu des 500 emplois générés par cette même activité à La Ciotat, dont une partie pourrait être issue des formations dispensées à l'Institut de formation aux métiers de la mer (IPFM). Un soutien naturel à l'activité économique nautique des autres entreprises spécialisées du site et, naturellement, au reste de l'activité du cœur de ville.
UN ÉLÉMENT MAJEUR DU SITE DES CHANTIERS, À INTÉGRER AVEC HARMONIE
C'est un nouvel élément du puzzle que, patiemment mais hardiment, nous construisons, avec notre pôle de compétitivité "mer" à vocation mondiale de Brégaillon, les aménagements économiques du site des anciens chantiers (casino, port de plaisance, quais d'accueil de la grande plaisance, activités hôtelières, commerciales, de culture et de loisirs des "Ateliers mécaniques"...), et la redynamisation urbaine du centre historique de la commune.
Quoi qu'en disent les grincheux de mauvaise foi qui croient malin d'affabuler en laissant croire que La Seyne ne tire pas suffisamment parti de la coopération intercommunale, les faits sont là, les chiens aboient mais la caravane passe. Sur ce projet, Christiane Hummel, sénatrice-maire UMP de La Valette et vice-présidente de TPM chargée de l'économie, et moi, avons besogné, sinon cravaché, main dans la main, avec l'engagement constant de Philippe Mignoni, notre adjoint à l'économie, et de Raphaëlle Leguen, notre première adjointe déléguée à la mer, pour décrocher un accord. Et nous l'avons fait avec la Chambre de commerce et d'industrie du Var et avec l'autorité portuaire, "Ports Toulon Provence" (que je sais blâmer lorsqu'il en est besoin, mais qui, sur le coup, a bien joué le jeu), qui sont les signataires du contrat.
Il nous reste à accompagner la réalisation de cet équipement d'envergure, notamment dans son intégration urbaine, sur une friche industrielle à l'abandon, pour que les futurs espaces s'inscrivent harmonieusement comme trait d'union entre le site des anciens chantiers et la zone de protection du patrimoine urbain et paysager qui commence à son extrémité orientale, vers le fort de l'Éguillette, pour se poursuivre vers la corniche de Tamaris et Les Sablettes.