En devenant l'un des vice-présidents, ce dernier lundi, de l'Association des maires du Var (AMF 83), composante locale de l'Association des maires de France, il m'a semblé pouvoir contribuer, avec modestie, à la réflexion collective que tous, maires ruraux comme de zones urbaines, devons mener sur le devenir de nos communes et intercommunalités, à la lumière, notamment, de la réforme territoriale qui semble s'accélérer.
J'aurais dès lors plaisir, même si ça engendrera un surcroît d'activité, à participer, avec mes collègues varois de tous horizons géographiques et politiques, à un premier chantier qui ne devrait pas tarder à s'ouvrir avec la réflexion sur l'adaptation de nos communes à la petite révolution que vont immanquablement représenter les changements qui s'annoncent. Le renforcement du rôle et des compétences des Régions et des intercommunalités, la minoration des missions des Départements, voire même la disparItion de l'échelon départemental que la jeune République française avait créé, sont autant d'enjeux qui ne manqueront pas d'avoir des incidences sur nos anciennes paroisses érigées en communes par la volonté des révolutionnaires du XVIIIè siècle.
RÉFORME TERRITORIALE, OK, MAIS PAS TOUCHE AUX COMMUNES !
Des communes qu'il ne faut pas toucher, car elles demeurent le lieu parfait de l'exercice de la citoyenneté et de la démocratie participative, même si le Législateur n'a pas eu tort de les forcer un peu à s'engager dans des démarches de coopération intercommunale, et même si la carte des intercommunalités ne correspond pas toujours aux réalités des territoires et bassins de vie et d'activité.
J'étais de ceux qui rêvaient plutôt de méthodes plus volontaires, partant des besoins de faire ensemble et d'une lecture partagée des enjeux, un peu à l'image des démarches qui président à la création et au fonctionnement des Parcs naturels régionaux. Mais on ne refait pas l'histoire.
LA PRÉOCCUPATION GÉNÉRALE DU MOMENT : LES RYTHMES DES ENFANTS
Pour l'heure, au sein de l'AMF 83, il est un sujet d'actualité qui nous préoccupe, les uns et les autres, avec l'exercice complexe que nous impose la réforme des temps des enfants. Et, si je n'ai pas joint ma voix, lors de l'Assemblée générale de notre association, le 26 avril, à la très grande majorité de mes collègues pour réclamer le retrait du fameux "décret Peillon" car il faudra bien qu'on parvienne à penser aux intérêts des enfants, j'ai été d'accord ce lundi avec notre président Jean-Pierre Véran, maire de Cotignac, et les membres de notre conseil d'administration, pour une démarche moins brutale que la motion de l'Assemblée générale en direction du gouvernement, en optant plutôt pour réclamer des moyens pérennes, de la souplesse, voire du temps.
Nous avons opté pour une position qui fleure moins une volonté politicienne d'en découdre et qui se rapproche de celle de l'Association des maires ruraux qui demande à Benoît Hamon des adaptations mais qui réclame tout de même, ce qui n'est pas le cas chez nous, par la voix de son président Vanik Berberian, qu'on "passe à l'acte" en déclarant qu'il "faut cesser de tergiverser et siffler la fin de la récré".
Et c'est d'ailleurs la position de la raison dont notre président Véran nous a indiqué que, lors d'une récente réunion de l'Association des maires de France, seules deux de la centaine d'associations départementales de maires, dont celle du Var, ont réclamé le retrait de la réforme, la très grande majorité y étant favorable, mais réclamant des moyens durables pour sa mise en œuvre.