J'évoquais hier les incivilités de certains qui continuent à stationner un peu n'importe où sur la Corniche de Tamaris malgré les nouvelles 200 places de stationnement gratuites que nos équipes ont aménagées ces derniers mois. Notre rivage est aussi le théâtre d'autres actes qui honorent peu ceux qui les commettent et qui nuisent aux efforts que les habitants, les acteurs économiques et la puissance publique conduisent pour promouvoir une belle image de La Seyne.
J'ai ainsi exposé, au printemps dernier, les opérations de nettoyage de la baie et de son littoral menées, pour des coûts importants, afin d'enlever les dizaines d'épaves d'embarcations laissées à l'abandon. Il me faut maintenant faire état d'un autre "sport", dans la catégorie du jeu du gendarme et du voleur, qui consiste à utiliser certaines anses pour y organiser des soirées qui nuisent indubitablement à la tranquillité publique.
QUEL SEYNOIS N'A JAMAIS PASSÉ UNE NUIT À LA BELLE ÉTOILE SUR LA PLAGE ?
Je serais un fieffé menteur si je jurais que, depuis 55 ans que je suis Seynois, je n'ai jamais passé des soirées, voire des nuits, entre copains, autour d'un feu de camp sur l'une ou l'autre de nos plages. La loi n'est pas très nette sur le sujet. Une antique règle interdisait jadis tout feu sur la côte pour que les lueurs ne soient pas confondues par les navires avec celles de phares ou de balises. Mais les services de l'État eux-mêmes, qui ont été questionnés par des journalistes, ne sont plus très sûrs que ce soit encore le cas. Et le problème n'est pas là...
Tout le monde s'accorde à considérer que, lorsque des jeunes ou des familles s'adonnent à de tels moments de convivialité, ça ne pose jamais problème si certaines conditions sont réunies. À chacun d'assumer de prendre le risque d'être verbalisé pour l'usage d'un barbecue à bois, et a fortiori pour l'allumage d'un feu de camp, aux périodes où c'est interdit. Mais ce qui est totalement inacceptable, c'est le non-respect de la quiétude des autres usagers et des riverains du littoral, les nuisances sonores nocturnes, les immondices, parfois dangereux, abandonnés sur la plage. Bref, l'incivilité imbécile.
ON NE POURRA PAS DIRE QU'ON NE SAVAIT PAS
Beaucoup, toutefois, le comprennent lorsque, régulièrement, je vais à leur rencontre les soirs d'été. Et obtempèrent, même si je subodore que certains jouent un peu au chat et à la souris, et que, dès que j'ai le dos tourné, ça recommence. Mais un petit nombre se refusent à faire preuve du moindre savoir-vivre. D'autant moins lorsqu'ils sont avinés, voire sous l'emprise de stupéfiants.
Qu'on se le dise, depuis l'an dernier, outre les patrouilles ordinaires des brigades de nuit de la police municipale et des équipages de la police nationale, j'ai obtenu de la Préfecture et de la Préfecture maritime que des "opérations coup de poing" assez... "costaudes" soient menées par les CRS, les policiers nationaux et parfois municipaux, ou même les gendarmes maritimes intervenant en vedettes depuis la mer.
Ça a commencé. Je ne révèlerai pas quand les opérations suivantes sont prévues. Mais... au moins les visiteurs de ce blog auront été prévenus.
> Vendredi matin, tôt, lorsque j'ai écrit cet article, j'ignorais qu'une épave de bateau avait flambé dans la nuit sur le rivage de Balaguier ; je l'ai appris ensuite ; pourtant, notre police municipale était intervenue pour faire éteindre des barbecues (voir ci-dessous) ; cet événement justifie d'autant plus, faute de pouvoir poster des agents en permanence en tous lieux, les opérations sévères inopinées que nous avons obtenues.