La Seyne n'est pas au nombre des 13 volontaires, parmi les 141 communes varoises où existe une école, qui mettent en place, dès cette rentrée, le nouveau dispositif d'aménagement du temps des enfants, avec une neuvième demi-journée d'école pour mieux étaler la durée des temps d'apprentissages et permettre de pratiquer des activités périscolaires sportives, culturelles, environnementales ou technologiques. Ce n'est pas, loin de là, une volonté de ne pas s'inscrire dans la rénovation de l'école voulue par le ministre Vincent Peillon, dont la réforme des rythmes constitue un intéressant volet. C'est au contraire pour mieux peaufiner le projet, difficile à organiser à moyens constants, qui sera applicable en septembre 2014.
DU TEMPS POUR ÉLABORER UN PROJET PARTAGÉ
Car La Seyne est au travail depuis le mois de mars pour construire un projet éducatif de territoire qui soit de qualité et, surtout, partagé par tous : enseignants, parents, animateurs sportifs, culturels et socio-éducatifs communaux et associatifs, agents territoriaux des écoles maternelles, personnels d'entretien et de restauration, et leurs syndicats.
Les réunions de concertation se suivent depuis avril et, courant octobre, il me sera demandé d'arbitrer entre diverses hypothèses d'organisation. Certaines prévoient un élargissement du temps de l'interclasse de midi. D'autres envisagent la création d'un nouveau temps dans la journée dédié à des activités. D'autres encore voient un temps de co-éducation entre profeseurs et autres éducateurs permettant de prolonger sur des supports d'activité non scolaire les thématiques enseignées. Et d'autres enfin imaginent une amélioration et une adaptation de ce qui existe actuellement, partant du constat que La Seyne dispose déjà d'une très importante d'offre périscolaire.
À LA SEYNE, IL EXISTE DÉJÀ UNE OFFRE IMPORTANTE
Car il est vrai qu'on ne part pas de rien, chez nous. La palette est saisissante : aide aux devoirs, centres de loisirs municipaux et associatifs, maison de la pleine nature, base nautique municipale, centre communal d'initiation aux sciences et technologies de La Dominante, activités sportives des clubs et écoles municipales de sports, activités culturelles des associations, animations des bibliothèques et médiathèques communales (Clos Saint-Louis au sud, Pierre-Caminade au centre et Andrée-Chedid au nord), formations de l'école municipale des Beaux-Arts et du conservatoire intercommunal de musique, activités des espaces socio-culturels communaux du sud de la ville (Jean-Bouvet, pôle national des arts du cirque, fort Napoléon et fort Balaguier), du centre (maison du patrimoine et de l'image) et du nord (Henri-Tisot et Nelson-Mandela), et j'en oublie ! Et nous avons une expérience dans le domaine de l'aménagement des divers temps de vie des enfants, comme du partenariat avec les établissements scolaires.
LE MERCREDI MATIN, ACCESSIBILITÉ POUR TOUS, ET MOYENS CONSTANTS
Quatre certitudes à ce jour : d'abord; un sondage auprès des familles manifeste une volonté majoritaire pour que la nouvelle demi-journée d'école soit le mercredi matin ; ensuite, la commune, qui investit déjà 20% de son budget dans le sport, la culture et le socio-éducatif, n'aura pas les moyens d'assumer un surcoût et il faudra faire à moyens constants ; de plus, l'offre d'activités devra être égalitaire pour tous les enfants de tous les quartiers ; et, enfin, nous devons parvenir à fournir pour la fin de l'année 2013 un projet commun avec les enseignants pour partir sur de bonnes bases de partenariat et de complémentarité, et non deux projets, l'un de la ville et l'autre des professeurs, qui seraient soumis, ainsi que le prévoient les textes officiels, à l'arbitrage unilatéral des autorités académiques.
Il n'est pas pensable, en effet, que le rôle de la commune soit réduit à celui d'un prestataire de services. Nos personnels et ceux des associations agréées sont des professionnels reconnus, formés et qualifiés en matière d'activités péri et extrascolaires. Nous avons une politique éducative communale des temps libres à conduire, celle dont nos concitoyens nous ont confié la mise en œuvre par leur vote, qui est agréée et soutenue par d'autres ministères que celui de l'Éducation nationale, et qui vise, en complément de la mission républicaine de l'école publique et gratuite, à offrir à toutes les familles qui le souhaitent pour leurs enfants, quelles que soient leurs réalités culturelles, sociales et économiques, la possibilité de temps éducatifs et d'éveil complémentaires à ceux de l'école.