8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 03:27

http://www.iter.org/img/sq-640-85/www/content/com/Lists/WebsiteText/Attachments/23/magnets_2.jpgParadoxalement, le plus formidable instrument de relance économique de notre ville, de notre agglomération, et probablement du bassin économique de la côte provençale de La Ciotat à Hyères, certes avance, mais rencontre des obstacles souvent incompréhensibles. Nous avons, avec le pôle de compétitivité Mer à vocation mondiale d'Ollioules-La Seyne, la chance inouïe de disposer sur notre territoire d'un foncier industrialo-portuaire rare en bordure de Méditerranée, d'un savoir-faire et d'une dynamique de recherche et d'ingénierie historiques, de dirigeants d'entreprises, petites et grandes, qui y croient, et nous buttons souvent sur des contraintes qui freinent l'initiative, donc le développement et l'emploi.

Christiane Hummel, vice-présidente de TPM en charge de l'économie, et moi, nous arrachons parfois les cheveux et ne ménageons pas nos efforts pour mettre de l'huile dans les rouages, aider à la discussion, rechercher des solutions ou des contournements des difficultés.

 

DES PIÈCES GÉANTES D'ITER RÉALISÉES À LA SEYNE

Ainsi, par exemple, avec 800 emplois directs sur ses sites seynois parmi les près de 3000 que le groupe emploie dans le monde, la société CNIM, seynoise depuis 1856, qui se qualifie d'entreprise de taille intermédiaire, vient ainsi de remporter divers marchés de réalisation d'éléments majeurs du programme international d'expérimentation ITER, visant à démontrer la faisabilité scientifique et technologique de la gestion de la fusion des noyaux d'hydrogène pour répondre aux besoins énergétiques de l'avenir. CNIM doit ainsi construire un bâtiment de grande taille pour réaliser ces éléments, qui sont des plaques radiales en inox de 14 mètres sur 9, pesant chacune de 5 à 10 tonnes (photo de l'article).

 

PATATRAS ! L'INDUSTRIE SEYNOISE PAS ÉLIGIBLE À CERTAINES AIDES !

L'entreprise devait pouvoir ainsi bénéficier d'aides publiques, dans un programme européen, pour réaliser cet investissement qui a une vocation durable pour bien d'autres projets industriels futurs, au-delà des quatre ans du contrat avec ITER. Mais le Ministère du redressement productif a découvert avec stupéfaction que la partie maritime de notre pôle Mer n'a pas été géographiquement rendue éligible au dispositif lorsque les territoires ont été définis il y a quelques années !

J'ai ainsi été sollicité par le cabinet du ministre Montebourg pour accompagner CNIM dans la recherche, avec divers partenaires, dont le Conseil régional de PACA et la Chambre de commerce et d'industrie du Var, d'un montage compensatoire permettant à la puissance publique d'État de soutenir malgré tout cette initiative industrielle majeure. Nous y travaillons avec ardeur, même si une commune n'a pas compétence en matière de développement économique. Avec un raisonnable espoir d'aboutir bientôt.

 

Mais, au-delà de cet exemple presque ubuesque, j'évoquerai demain d'autres situations du même site de Brégaillon sur lesquelles il faut sans cesse faire preuve de vigilance et d'initiative pour accompagner les efforts des acteurs de la recherche, du développement, de la technologie et de l'industrie. Pourtant, c'est bien là la clef majeure du renouveau économique et social de notre territoire...

Partager cet article

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce