C'est ce samedi que se tenait à Brignoles l'Assemblée Générale de l'association des maires du Var, à laquelle j'ai pris part en compagnie de Marie Bouchez, en sa qualité non seulement d'adjointe ayant en charge les politiques intercommunales et les relations aux autres collectivités, mais aussi de conseillère régionale.
Outre le renouvellement du conseil d'administration auquel je participerai désormais et la réélection de Jean-Pierre Véran, maire de Cotignac, à la fonction de président de cette fort utile institution, un sujet d'actualité a préoccupé les quelques 130 maires présents, sur les 153 que compte notre département : celui de la réforme dite "des rythmes scolaires".
LE SAMEDI, POUR ÉVITER UNE HAUSSE D'IMPÔTS
Il est vrai que la question est complexe, ce qu'a d'ailleurs récemment reconnu Benoît Hamon, ministre de l'Éducation nationale, en proposant des assouplissements permettant de contourner diverses difficultés d'organisation, dont beaucoup vont d'ailleurs dans le sens des demandes que j'avais moi-même formulées il y a un an. Mais je reconnais que la question budgétaire n'est pas réglée par ces ajustements.
C'est bien d'ailleurs pourquoi, afin de ne pas devoir augmenter d'environ 2 points les impôts locaux des Seynois, j'ai saisi l'opportunité qui nous est désormais offerte de placer la nouvelle demi-journée de classe le samedi matin, ne nécessitant pas d'assurer une offre de restauration scolaire, et d'ailleurs proposée par une majorité des enseignants seynois, et qui présente d'autres avantages par rapport au mercredi matin (voir mon article sur le sujet).
LA PRESQUE TOTALITÉ DES MAIRES VAROIS VENT DEBOUT CONTRE LA RÉFORME
J'ai assisté samedi à une réelle "montée au créneau" de plusieurs maires, et non des moindres. Dans le souci constant de consensus qui est le sien, face à une assemblée où ont été exprimées un certain nombre de satisfactions de la part de maires ayant mis en place la réforme dès septembre 2013, mais aussi une majorité d'avis très hostiles à celle-ci, le Président Véran a proposé que soit votée une motion demandant le report de la réforme à la rentrée scolaire 2015.
Mais ça n'a pas eu l'heur de satisfaire les plus farouches opposants, parmi lesquels des maires parlementaires, qui, faisant manifestement du sujet un enjeu très politique, ont exigé que la motion réclame l'annulation pure et simple du décret ministériel. Pour ma part, j'ai tenté de proposer que la motion soit formulée de telle sorte qu'elle réclame 'le lissage de la mise en œuvre entre les rentrées scolaires de 2014 et de 2015".
Las, il a fallu se rendre à l'évidence : devant la forte pression de certains "grands maires", c'est bien un texte demandant le retrait de la réforme qui a été soumis au vote. Et qui a été très largement voté, puisque sur 132 maires présents, nous n'avons été que sept à ne pas le voter...
Reste à savoir quelle suite donneront à cet appel varois les "autorités compétentes". Dans l'attente, les jours passent et les familles et les enseignants sont pressés de savoir quelle organisation des temps de leurs enfants sera en vigueur dans leur commune à la rentrée. Et le travail continue donc à La Seyne. Dans la concertation.