21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 16:25

http://1.bp.blogspot.com/_VhUPgCQXWEs/S6vNpMTzS0I/AAAAAAAADLM/XmTa3jxplr8/s400/Egalite49%5B1%5D.jpgM. Fillon, Premier Ministre, était des nôtres ce lundi matin pour l'inauguration du nouvel hôpital de Sainte-Musse à Toulon.

Pourquoi dis-je "des nôtres" ? Parce que cet établissement tant espéré, pour l'émergence et la réalisation duquel les politiques varois de toutes sensibilités - exception faite du maire Front National de Toulon entre 1995 et 2001 - ont "mouillé la chemise", est un formidable outil au service des citoyens de l'ensemble de l'agglomération du "Grand Toulon", et même au-delà, et parce que, d'ailleurs, c'est bien un des équipements du bel ensemble public que représente le CHITS, c'est-à-dire le Centre Hospitalier Intercommunal de Toulon et... La Seyne.

Donc je me sens autorisé à dire que M. Fillon était... des nôtres.

Certes, pour accueillir son honorable hôte, l'élu de la République que je suis a dû passer au contrôle sous un portique électronique, lever les bras devant un service de sécurité (des fois que j'aurais tenté un acte terroriste) et jouer des coudes pour être accepté avec les officiels, comme on dit, pour la visite des locaux. Comme tous les autres élus ?...

Mais je ne vais pas m'attarder sur ces broutilles.

Si. Juste un peu. Pour dire que MM. Fillon et Bertrand, auxquels j'avais par courrier demandé de m'accorder quelques brèves minutes d'audience pour un sujet qui me tient à coeur, le devenir (fermeture ou non) de la maternité de l'Ouest du Var, l'un des éléments forts du dispositif hospitalier de notre territoire, n'ont pas cru devoir demander à leurs services d'avoir la politesse de me répondre, fût-ce pour me dire que la gestion de leur temps ne leur permettait pas de m'écouter quelques instants. S'ils ne le sont pas eux-mêmes, ce que je n'oserais imaginer, leurs collaborateurs sont au bas mot de vrais vilains malotrus (définition académique de ce dernier terme pesé... ICI).

Donc, allez, je passe sur ces futiles fadaises.

Quoi que... à bien y regarder, il me semble que la présence du maire de la deuxième commune concernée par le CHITS (voir plus haut § 2 l'explication du S final de CHITS) aurait pu être autant justifiée sur la tribune, sinon plus, que celle de certains fonctionnaires hospitaliers, quelle que soit leur valeur professionnelle que je reconnais et respecte. Mais, M. Bertrand l'a rappelé dans son interview à Var-matin parue ce jour, ce sont les employés qui décident eux-mêmes (foin des élus du peuple et de la démocratie !) : "C'est un projet [la fermeture de la maternité] qui émane du corps médical lui-même"... Ou, du moins, pour être exact, on devrait parler d'une partie du corps médical... car, s'agissant des autres personnels que les médecins, il leur est interdit de donner leur point de vue, du moins en public (et que quelqu'un tente de me dire que je mens, juste pour voir !).

Mais, allez, je cesse de perdre du temps sur d'insignifiants brimborions.

Pour m'attarder par contre un brin sur les propos de notre Premier Ministre qui, eux, sont plus importants. J'ai retenu deux thèmes majeurs dans l'intervention de M. Fillon.

D'une, il nous a rappellé - si besoin était - que la crise européenne (en clair, ce qu'il a peut-être du mal à expliciter : la crise du capitalisme financier mondial) nous contraint à une gestion des plus serrées de nos services publics. Ça, on savait, mais il est toujours bon de se le rappeler.

De deux, pour nous en tirer face à ladite crise, il nous a expliqué qu'il faut revenir à quelques valeurs fondamentales. J'ai entendu parler "d'excellence" ou de "coopération", jolies valeurs humaines certes, mais pas un mot sur les valeurs de la République, celles qui, depuis 1792, chaque fois que le pays s'est trouvé confronté à une situation de crise et qu'elles ont été fixées comme objectifs majeurs, ont permis à la Nation de se remettre debout.

En l'occurence, parmi ces valeurs républicaines, l'Égalité, inscrite aux frontons de nos édifices publics, qui, s'agissant du service public hospitalier, se traduit normalement en "équité territoriale", c'est-à-dire en aménagement du territoire de la République de telle sorte que nul de ses enfants ne soit en situation de ne pouvoir accéder aux soins du fait de la géographie du lieu où il réside, eh bien, cette Égalité n'a en aucune façon été abordée. Juste une petite phrase pour rappeler que le Var, ce n'est pas que Toulon, et que d'autres communes citées, dont La Seyne, ont droit à l'attention de la puissance publique...

Une attention... mais sans dire comment. Ça aurait pourtant été un bel effet d'annonce que de dire que, au regard des réalités, et montrant une écoute des populations d'une dizaine de communes, très inquiètes, relayées par leurs élus de tous bords, on pouvait compter sur une sorte de moratoire repoussant une décision de fermeture de la maternité de l'hôpital George-Sand.

Quand un Premier Ministre de la France oublie ces fondamentaux là, c'est atterrant. Et inquiétant.

Inquiétant car, croyez-moi, si les 200.000 habitants de notre bassin de vie ont du souci à se faire pour leur maternité, au-delà de ce problème (majeur et sur lequel je ne lâcherai rien), c'est la République dont nous avons hérité de nos anciens qui est grandement en danger.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Santé - hôpital - maternité

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