Créé en 2009 pour aller plus loin que ce que la loi prévoit avec la possibilité offerte aux communes, selon leur taille, de faire vivre des "conseils de quartiers" animés par des "adjoints de quartiers", le dispositif seynois de démocratie locale n'a pas à rougir de ses cinq années de vie. Même si les chiffres ne peuvent pas refléter l'entière réalité, ceux-ci apportent une illustration de ce que la commune a voulu instituer pour que ses citoyens volontaires puissent s'impliquer aux côtés des élus et des services communaux pour prendre eux-mêmes la vie locale et leur environnement à bras le corps.
DES RENCONTRES DE QUARTIERS À "ALLÔ LA SEYNE"
Au titre de la gestion de proximité, ce n'est pas moins d'une moyenne annuelle de 17 rencontres directes entre le maire, les élus, les cadres et les habitants, dans tous les quartiers, même - et peut-être surtout - les plus reculés et parfois abandonnés, ayant accueilli sur le terrain jusqu'à 70 participants, pour échanger sur les problèmes propres à chaque secteur, sur des questions essentiellement concrètes comme la circulation, la vitesse des voitures, le stationnement, les transports, la sécurité, les nuisances, toutes ces choses du quotidien pour lesquelles des solutions de bon sens ont pu émerger et faire l'objet d'aménagements et de réalisations.
Ce sont 5250 dossiers de doléances traités par le service "Allô La Seyne" dans un délai ramené de trois mois avant la création du système à trois semaines aujourd'hui, mais aussi 24 installations du "Bus Info Mairie" dans les quartiers depuis quatre mois qu'il a été mis en place, 128 visites de chantiers de construction d'immeubles dans les quartiers à forte urbanisation pour demander ou contraindre les entreprises à respecter la vie des riverains ou réparer des dégâts occasionnés, ou encore 61 rencontres avec des Comités d'intérêt local (CIL) et associations de défense des quartiers.
DES COMITÉS D'USAGERS DES SERVICES AUX "CHARTES DE QUALITÉ"
C'est la création de 5 comités thématiques d'usagers, associant les habitants, leurs associations, les bénéficiaires de services, les acteurs économiques, les agents publics, à la définition et au suivi de sujets d'importance : le stationnement, la redynamisation du "cœur de ville", les offres de transports collectifs, le "guichet unique" pour l'inscription dans les écoles, les cantines, les activités sportives, culturelles et des temps libres, et, récemment, l'aménagement des rythmes des écoliers. Près de 20 longs temps de travail se sont tenus depuis 2011, permettant de concevoir des réponses aux besoins, d'en assurer le suivi, l'évaluation, la régulation et l'amélioration.
C'est la signature avec les 7 Comités d'intérêt local et 1 association de quartier, "quadrillant" l'ensemble de la ville, d'une "Charte de la qualité de vie des quartiers", avec un point annuel d'évaluation, mais aussi, avec les services et associations s'occupant des personnes handicapées, d'une autre "Charte de l'intégration" suivant autant les aménagements urbains et des habitats que les possibilités d'accès aux services, et, avec les commerçants et représentants des riverains, d'une "Charte de prévention des nuisances sonores".
DES "ATELIERS URBAINS PARTICIPATIFS" AUX "CONCERTATIONS DE RÉNOVATION"
C'est la mise en place récente d'un "atelier urbain participatif" pour associer les habitants à la définition du projet d'urbanisme maîtrisé d'une zone de la périphérie du cœur de ville, dans les quartiers Sainte-Anne, Gaumin et La Canourgue. Et ce sont aussi les 27 réunions plénières des 4 conseils de quartiers, complétées de plusieurs dizaines de réunions de commissions thématiques issues de ces conseils. Sans compter les dizaines de réunions de concertation mises en place, avec l'office d'HLM "Terres du Sud Habitat", pour associer les résidents à la définition des axes stratégiques de la rénovation urbaine et de l'habitat, tant dans le quartier Berthe bénéficiant d'un important programme de rénovation urbaine que dans les autres cités d'habitat social ayant fait l'objet d'une requalification.
Vraiment, grâce aux équipes dévouées autour de leurs "pivots", Roger et Katia pour la ville, Joël et Jennifer pour les HLM, Pierre et Yves pour le GIP "Nouvelle Seyne", les chiffres, même s'ils ne représentent qu'une approche normative des réalités, attestent que, à La Seyne, le terme de "démocratie locale", en constante montée en puissance, n'est pas un simple effet d'annonce ou un gadget de communication dans l'air du temps.