15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 04:30

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/environnement/deconstruction/1286995-1-fre-FR/deconstruction.jpgCe ne doit pas être une étude d'impact qui doit nous faire revenir en arrière. D'autant plus si elle ne soulève pas d'inquiétude particulière. L'opportunité de mobiliser le savoir-faire historique des travailleurs de nos entreprises, y compris celles issues de notre Arsenal, en matière de construction et déconstruction de navires, pour créer ou conforter des emplois, fût-ce en nombre peu important, doit être saisie. Avec, chez nous, un chômage au moins 6 points au-dessus de la moyenne nationale, on ne peut guère faire la fine bouche.

Si je comprends les inquiétudes de riverains pour des nuisances sonores et de circulation, celles d'employés et retraités de nos anciens chantiers ou de l'Arsenal qui sont très inquiets dès lors qu'on va déconstruire des épaves probablement bourrées d'amiante et d'autres matériaux et produits dangereux, je sais aussi que, si on ne fait rien, les trois bateaux militaires qui pourrissent dans la Rade de Toulon vont finir par se réduire en poussière et sombrer, aggravant la pollution de notre baie qui n'est déjà pas toute limpide. Là, j'imagine qu'une autre étude d'impact a dû envisager ce qui risque de se produire si on laisse encore longtemps à l'abandon ces décombres de navires !

Il me semble que la très contraignante Europe aura au moins servi à quelque chose dans le domaine de la prévention des risques : elle a durci les règlementations. Le principe de précaution ne doit pas constituer un blocage : il doit obliger à mettre en œuvre des procédés de sécurisation et contraindre à des mesures de contrepartie, et non à bloquer une dynamique économique. C'est ça, le développement durable.

C'est en intégrant ces données que le conseil municipal de La Seyne s'est prononcé favorablement, à une petite majorité dont on doit respecter le vote, et je comprends et admets les postures individuelles de ses membres qui n'y sont pas favorables. Sans autre réserve que la Loi soit respectée, que les process des chantiers soient effectivement validés en amont puis suivis par les autorités de contrôle, qu'une localisation à moindre impact soit choisie entre l'Arsenal et le Nord de Brégaillon, et que l'environnement du projet bénéficie de compensations.


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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce