Dans l'article que j'ai mis en ligne hier mercredi, j'ai évoqué la nécessaire complémentarité de l'effort public et du volontariat citoyen pour assurer une étonnante dynamique associative d'offre sportive à La Seyne. Cette conjugaison très républicaine se retrouve dans bien d'autres domaines : culture, festivités, patrimoine, mémoire et patriotisme, éducation, enfance, jeunesse, seniors, sécurité, santé, handicap, solidarité, insertion, environnement...
Des centaines et des centaines de Seynois consacrent de leur temps libre, de leur énergie, de leur enthousiasme, et souvent de leur argent, pour diriger près d'un millier d'associations, grandes et petites, et assurer des activités étonnamment variées à un très grand nombre de nos concitoyens. Cette spécificité française, héritée de la IIIème République, avec la loi de 1901 sur la liberté d'association, connaît à La Seyne une traduction exceptionnelle.
Il est donc nécessaire, sinon indispensable, que la puissance publique communale accompagne de son mieux cet investissement civique. Cela se fait avec la mise à disposition de moyens matériels et de locaux et espaces d'activités, le plus souvent gratuitement ou contre une modeste participation, mais également par des aides financières sous forme de subventions. Des conventions de partenariat sont systématiquement établies depuis 2009 entre la commune et les associations, avec une évaluation annuelle dans le cadre d'un échange de bilan et de perspectives, pour les plus importantes d'entre elles. Si les moyens matériels et financiers communaux sont volontiers mis à disposition, si la ville se doit de respecter la liberté des associations, elle se doit aussi d'être garante d'un contrôle de l'utilisation des moyens publics pour l'objet pour lequel ils ont été alloués et dans le cadre des règles comptables en vigueur. La création en 2010 d'un véritable service des associations, animé par la dynamique Andrée, qui guide, aide et accompagne les dirigeants bénévoles, permet désormais un suivi de qualité, sans immixtion dans la vie interne des sociétés. Ainsi, sur plus de 160 associations subventionnées en 2012, une seule ne s'est pas conformée aux règles en vigueur, ne sera plus financée en 2013, et pourra même être sommée de rembourser les sommes allouées.
Malgré ses difficultés financières, la ville, contrairement à d'autres collectivités, tient à continuer son soutien à cette dynamique associative garante de lien social. Ce sont près de 2 millions d'euros qui, chaque année, sont alloués aux associations seynoises (1.859.293 € en 2012), soit plus de 1% du budget de la commune. Et un montant en augmentation de 28% par rapport à la dernière année du mandat municipal précédent (1.447.087 € en 2007). Un effort que peu de communes ont choisi d'accomplir... mais qui est largement démultiplié par l'engagement des bénévoles.