On en parle pas très souvent, mais le centre aquatique municipal de Vignelongue, puisqu'on ne doit pas parler de "piscine" (et, en effet, la diversité des activités possibles en fait autre chose qu'un simple bassin de natation), a, comme l'ensemble des services publics communaux, au cours des cinq années écoulées, fait l'objet d'une gestion rigoureuse. Confié à une société privée dans le cadre d'une délégation de service public, et alors même que des équipements qui n'avaient pu l'être du fait de malfaçons d'origine ont été mis en service, on peut aujourd'hui dresser le bilan des négociations qui nous ont permis d'aboutir à un coût bien moindre qu'antérieurement, tant pour la commune que pour les usagers.
Le montant versé par la Ville pour la compensation tarifaire et l'accueil des enfants des écoles a ainsi été ramené de près de 30%, passant de près de 623.000 euros en 2007 à un peu moins de 444.000 euros en 2013. Et, sous peine de devoir rembouser la Ville, nous avons imposé au délégataire de consacrer plus de 87.000 euros annuels à la maintenance des installations.
Les tarifs de base pour les usagers ont été contractuellement ramenés entre 2007 et 2009, pour les adultes de 5,50 € à 4,90 € en hiver et de 8,60 € à 6,50 € en été, et pour les enfants de 4,40 € à 3,90 € en hiver et de 6,50 € à 5,20 € en été. La clause d'indexation annuelle (+ 1,0322 %) les établit aujourd'hui, en 2013, respectivement à 5 € (hiver) et 6,60 € (été) pour les adultes et à 4 € (hiver) et 5,30 € (été) pour les enfants.
Ça représente des variations à la baisse pour le public, de 9 à 23% selon les tarifs... et en données brutes, sans tenir compte de l'inflation...
UN DOGME ET UN SEUL : ASSURER UN SERVICE PUBLIC EFFICIENT
Déléguer au priver un service public, ce n'est pas s'en débarrasser. C'est au contraire savoir utiliser des ressources en compétences qui n'existent pas forcément dans la fonction publique territoriale, et suivre par un contrôle public au quotidien la mission que l'entreprise exerce au profit de la population.
Et rien n'est figé. Les contrats sont régulièrement renouvelés. Jusqu'à présent, les analyses conduites par les gestionnaires communaux ont démontré que, contrairement à d'autres services que nous avons décidé de reprendre en gestion publique, il est plus avantageux pour la Ville et les usagers, à service rendu égal, de poursuivre notre partenariat avec l'entreprise gestionnaire. Si, demain, ce n'était plus le cas, nous changerions notre fusil d'épaule. Je n'ai qu'un dogme en la matière : que le service rendu au public soit le plus efficient et le moins coûteux possible, et, s'il peut être conduit par des personnels communaux, ce n'en est que mieux.
C'est, en tous cas, le parti pris qu'avaient eu, en leur temps, à l'époque de la municipalité animée par un maire communiste, Maurice Paul, les adjoints qui avaient conçu le projet, le regretté Maurice Ettouati, et Martial Leroy, qui a "rempilé" dans l'équipe municipale actuelle. C'est celui qui a peut-être guidé Arthur Paecht. Et, en tous cas, c'est le nôtre aujourd'hui.
> Sur le sujet des loisirs et sports aquatiques, j'évoquais ce matin avec mes collègues Robert Bénéventi (Ollioules) et Jean-Sébastien Vialatte (Six-Fours), le fait que, contrairement à Toulon, ville-centre, qui bénéficie d'équipements sportifs communautaires, dont le complexe Léo-Lagrange récemment réalisé par TPM pour 40 millions d'euros, et l'Est de l'agglomération, qui est doté du vélodrome intercommunal d'Hyères et de la base de loisirs sportifs et de plein air de TPM à La Crau, les communes de l'Ouest en sont dépourvues. Alors, pourquoi pas un stade aquatique d'intérêt communautaire, permettant l'organisation de compétitions, avec, notamment un bassin de 50 mètres, pour compenser les inégalités entre les territoires Centre et Est et le territoire Ouest ?... Ce ne serait que justice...