On nous avait dit que notre dossier était bon.
Bien sûr, nous savions que seules 25 communes françaises allaient être retenues pour bénéficier d'une aide financière de l'État pour la rénovation de leurs centres anciens, dans le cadre du programme PNRQAD (Programme National de Rénovation des Quartiers Anciens Dégradés). Et que, même avec un bon dossier, s'il y en avait 25 autres meilleurs, nous ne parviendrions pas à décrocher l'intéressant "jackpot" dont nous avons bien besoin pour notre vieille ville.
Lorsque j'ai pris connaissance de la décision, j'ai bien sûr été déçu, d'autant qu'on nous a indiqué que La Seyne était à deux petites marches du podium, puisque classée à la 27ème place.
Mais j'ai reçu ensuite le rapport de la commission qui a étudié et classé les dossiers. Et, là, ma déception a fait place à de la colère et de l'indignation. Jugez plutôt à partir de cet extrait du rapport :
"Les dossiers de Béziers, Bordeaux, La Seyne-sur-Mer, Avignon et Aix-en-Provence montrent de très forts taux de concentration d'habitat indigne et/ou de vacance en marché immobilier tendu et ont, excepté pour Avignon et Aix-en Provence, des plans d'actions globaux d'ores et déjà précis et en bonne cohérence avec les principes d'intervention du PNRQAD"
avec comme conclusion, un peu plus loin, que les villes devant être retenues dans la catégorie des communes de 50.000 habitants, sont... "La Seyne-sur-Mer, Béziers, Bordeaux et Rennes" (citation dans l'ordre du rapport) !
Un journaliste de Var-matin a d'ailleurs étudié de plus près le rapport et indique, dans un récent article, que... "La Seyne obtient 3/3 en « cibles », 2/3 en « pertinence » et 2/3 en « opérationnalité », soit un total tout à fait honorable de 7/9. Bien plus en tout cas que Troyes, Nice (4/9) ou Calais (3/9), trois communes UMP bénéficiaires de la manne du PNRQAD. Contre l'avis de la commission... A noter que d'autres dossiers sont plus mal lotis encore que celui seynois : avec 9/9, Saint-Ouen (PCF) et Carcassonne (PS) n'ont également décroché que l'assistance à l'ingénierie. Là encore, la commission avait pourtant donné un avis positif."
Certains émettent l'idée que Benoist Apparu, ministre en charge du logement, donc l'État, au travers de sa personne, n'aurait pas été impartial. Quelle vilaine idée en notre belle République !...