"Bien vieillir et vivre ensemble", c'est un label obtenu par La Seyne en 2011 pour son action en faveur de ceux qu'on appelle aujourd'hui les seniors. Peu nombreuses sont les communes à être ainsi labellisées ; dans le Var, avec La Garde et La Londe, nous ne sommes que trois. Bien sûr, ça récompense les efforts de Solange Andrieu et Danièle Dimo-Perez-Lopez, respectivement adjointe et conseillère municipale chargées de la solidarité, et de l'équipe du service qui, autour de la dynamique et inventive Françoise, se mobilise au quotidien pour que les choses avancent.
Ça valorise leur action, mais ça nous engage aussi. À poursuivre, à améliorer, à développer. Et au delà du seul service des solidarités, car la question est bien que nos anciens aient toute leur place dans la ville, et que toute la ville crée les conditions pour qu'il en soit ainsi. D'autant qu'ils sont - et c'est heureux - de plus en plus nombreux. 26% des Seynois ont plus de 60 ans et, dans moins de trente ans, c'est-à-dire demain, dans notre agglomération toulonnaise, ils seront près de 40%.
Et gérer, c'est s'occuper du présent et fonder les structures de l'avenir. Il nous faut tout à la fois anticiper et répondre à l'urgence. Et c'est bien tout le sens de ce que la ville fait avec nos personnes âgées elles-mêmes depuis 2009, et qui trouvera un premier aboutissement avec l'ouverture ce jour des "Assises des seniors", qui ne sont pas un gadget de communication mais un véritable point d'étape de réflexions menées en continu par et avec les premiers concernés depuis trois ans.
La puissance publique, notamment communale, va recueillir leurs avis utiles pour tracer ou conforter sa feuille de route. Ça concernera la mobilité, avec la nécessité d'adapter les transports et de sécuriser les déplacements. Ça interrogera sur l'aménagement et l'agencement urbains. Ça questionnera sur les services de proximité, l'offre commerciale, la "télésanté", les équipements de loisirs et d'activités physiques et sportives. Et ça posera les questions du maintien de la vie sociale et culturelle pour renforcer le lien de vie commune dans une démarche nécessairement intergénérationnelle.
Beaucoup est déjà fait. Mais il est toujours nécessaire de faire plus et mieux. On le leur doit bien.