Les chiffres parlent d'eux mêmes. En quatre ans, on est passé d'un taux moyen de places occupées dans les structures communales d'accueil et de garde éducative des tout jeunes enfants de 52% à... 77%. Et ce à budget constant pour la commune. Je dis "pour la commune" car les efforts réalisés pour tendre vers une utilisation optimale des places disponibles ont permis, sans augmentation des participations individuelles de chaque famille (qui sont de toute façon fixées par la Caisse d'allocations familiales pour tous les accueils agréés, publics ou associatifs), d'accroître d'un tiers le volume des contributions des parents, et de... 800% les subventions des institutions publiques.
UNE IDÉE SIMPLE : UTILISER AU MAXIMUM LES TEMPS D'ACCUEIL
C'est dire à la fois que les besoins sont énormes, mais que, grâce à une organisation intelligente et novatrice, et une mobilisation de personnels motivés, on peut faire toujours mieux. La recette est finalement assez simple, au point qu'on se demande pourquoi ça n'avait pas été fait avant : sur une place ouverte en crèche, lorsque la famille n'a pas besoin de faire garder son enfant tous les jours de la semaine, ou pas forcément toute la journée, on inscrit deux enfants (ou plus), de telle sorte qu'on parvienne au meilleur taux de "remplissage" possible. Chaque famille ne paye qu'une participation proportionnelle au temps d'accueil et, ainsi, on rend service à plusieurs familles. La spectaculaire augmentation du financement des institutions publiques, qui ne jettent pas leur argent par les fenêtres, atteste que l'initiative de l'adjointe Isabelle Renier, des cadres Valérie, Josette et Yvonne, des directrices, éducatrices et puéricultrices des crèches, est tout simplement... de bon sens.
DES RÉNOVATIONS D'ESPACES POUR DES PLACES SUPPLÉMENTAIRES
Mais l'action accomplie en faveur des tout petits ne s'arrête pas là. Le nombre de places a tout de même été augmenté. Ainsi, alors que le jardin d'enfants Irène Joliot-Curie, à Mar Vivo, accueillait des enfants qui avaient l'âge de fréquenter l'école maternelle, j'ai décidé de le transformer en crèche ; on a ainsi fait coup double : on a gagné des places pour les moins de trois ans, et conforté les effectifs des écoles maternelles voisines avec les plus de trois ans, évitant des fermetures de postes d'enseignants. Le bon sens...
J'ai aussi été surpris que la halte-garderie municipale "Le petit monde", à Berthe, bien vétuste, n'ait pas été intégrée dans le programme de rénovation urbaine du quartier, alors que toutes les structures alentour faisaient l'objet d'une réhabilitation complète : le centre social et culturel Nelson-Mandela, l'école Lucie-Aubrac, etc. J'ai obtenu de l'État qu'il accepte que le programme soit corrigé ; j'ai fait transformer par nos services et une entreprise les locaux vacants de l'ancienne école maternelle Eugénie-Cotton, à Saint-Jean, pour qu'ils soient agréés pour servir de crèche ; j'ai transféré les petits de la halte-garderie "Le petit monde" dans ces locaux rénovés, et leurs anciens locaux sont aujourd'hui en reconstruction complète jusqu'en 2014 pour devenir une vraie crèche ; lorsque ce sera fait, les locaux remis à neuf seront réinvestis et il devrait être possible de maintenir une structure d'accueil à Eugénie-Cotton pour accroître encore le nombre de places... sous réserve que je dispose des moyens financiers d'embaucher les personnels nécessaires. En attendant, cette structure qui avait été délaissée est celle qui a connu la plus importante croissance du taux de fréquentation : de 38% à 82% ! Le bon sens...
CONJUGUER LES EFFORTS DU PUBLIC COMMUNAL ET DU PRIVÉ ASSOCIATIF
Et le bon sens, c'est aussi, en la matière, ne pas opposer public et privé, sous réserve que ce dernier dispose des agréments et qu'il soit sans but lucratif, tant les besoins demeurent importants, même après les résultats évoqués. Car chacun connaît le casse-tête que représente la recherche d'une solution de garde, à une époque où de plus en plus de mamans travaillent ou cherchent un travail, où de plus en plus de familles sont monoparentales, où les grands-parents vivent souvent loin ou hésitent à jouer les gardes d'enfants, et où les familles peinent à régler les coûts des "nounous" individuelles.
C'est pourquoi, avec l'autorité de tutelle qu'est la Caisse d'allocations familiales, il nous est apparu plus pertinent que, plutôt que se faire concurrence, le public communal et le privé associatif conjuguent leurs efforts et harmonisent leurs prestations et leurs prix. C'est chose faite. Les mêmes prestations, avec les mêmes qualités d'encadrement, aux mêmes tarifs, sont offertes par les quatre crèches municipales, six crèches associatives et une de la Caisse d'allocations familiales. L'une des trois micro-crèches associatives est également incluse dans ce partenariat.
Un excellent "guide de la petite enfance", réalisé par nos services, recense désormais toutes les offres de la commune.
Il y a un an, le candidat François Hollande, présentant ses 60 propositions pour la France, indiquait : "Je suis favorable à un service public de la petite enfance. Il sera contractualisé avec les collectivités locales qui ont l'initiative de cette politique".
À La Seyne, c'est quand vous voulez : on est prêt à signer !
J'ai emprunté la photo d'Isabelle Renier, adjointe chargée de la petite enfance, lors de l'inauguration de la crèche Joliot-Curie, au site "officiellement non officiel", "La Seyne.info", de Nicki. Je peux la retirer sur demande, naturellement.