Conduire un programme de rénovation urbaine dans un quartier périphérique de logement social, c'est déjà long, compliqué et jamais totalement satisfaisant. On l'a vu avec la requalification de Berthe. Mais, l'exemple du cœur historique de Toulon en atteste, mener pareil projet pour un centre ancien dégradé est une mission encore plus ardue, complexe, coûteuse, et de très longue haleine.
Les habitants et usagers peuvent le comprendre si on le leur explique et si, comme le prévoit d'ailleurs la loi, on les associe en permanence à la définition et au suivi du programme. Ça suppose de la clarté, de l'objectivité, et une astreinte à ne pas en faire un enjeu de vile politicaillerie. Mais certains ne peuvent se passer de provoquer.
C'est ainsi que j'ai dû répondre à des déclarations publiques fallacieuses d'un adjoint à la maire de La Seyne...
Dans son édition du 11 novembre, le quotidien Var-matin a rapporté des propos de ce représentant de la municipalité lors d'une réunion du comité d'intérêt local du centre-ville. Si certaines de ses affirmations étaient indiscutables, d'autres, en revanche, relevaient de la pure fantaisie. Autant, et ma pratique de la démocratie de proximité l'a montré au cours des douze années de mes deux mandats de maire, j'accepte la critique dès lors qu'elle est fondée, autant la polémique s'appuyant sur des contrevérités m'insupporte.
Je laisserai chacun juger, à partir des articles du quotidien local, celui exposant les propos de l'adjoint, et celui rapportant mes précisions sur les trois points contradictoires : encadré de bleu , le contenu du programme de rénovation urbaine, encadré de rouge , les causes du retard du projet, et, encadré de vert , la réalité des personnes sans-abri. On peut cliquer dessus pour agrandir.
Comme le journaliste l'a repris de ma communication, « les élus RN présents ont dû boire du petit lait », car, avec un tel allié libéral, ils n'ont pas besoin de promouvoir leurs idées de stigmatisation. À propos de ces présences, s'il n'est pas protocolairement anormal que le député de la circonscription ait été convié à cette réunion, il serait intéressant de savoir si le conseiller municipal du même parti d'extrême-droite, siégeant dans la minorité municipale, s'est lui-même invité (peut-être réside-t-il dans le centre-ville ?), ou s'il a été convié par les organisateurs, auquel cas ceux-ci auraient pu, dans un souci de neutralité et d'égalité auquel une association doit s'astreindre, solliciter les élus des autres groupes minoritaires du conseil municipal...
Mais ça, c'est une autre histoire.