4 mars 2022 5 04 /03 /mars /2022 04:31

La municipalité seynoise s'est fait avoir. Pour qu'elle puisse bénéficier d'une aide de l'État, celui-ci lui a imposé à tort en 2020 d'accroître ses dépenses éducatives.

 

L'adjoint à la maire chargé du dispositif de "cité éducative", comme ses collègues jamais en reste pour casser du sucre sur le dos de ses prédécesseurs, aurait pourtant dû tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant d'ouvrir une polémique en faisant retomber sur eux la faute de sa propre bévue, les vilipendant pour n'avoir pas prévu cette dépense supplémentaire soi-disant obligatoire.

 

L'exemple de Toulon vient rétablir la vérité mise à mal.

 

UNE AIDE DE L'ÉTAT OBTENUE SANS CONTREPARTIE COMMUNALE

 

Toulon vient en effet d'obtenir le même label de "cité éducative" que celui que La Seyne avait été la première et unique commune du Var à se voir décerner en 2019. C'est un programme d'État qui vient conforter les efforts des villes abritant des quartiers urbains fragiles en matière de scolarité et d'éducation par le loisir, le sport, la culture, et toutes activités périscolaires émancipatrices.

 

Forte de son investissement budgétaire pour l'enfance et la jeunesse, représentant alors une bonne part de ses dépenses de fonctionnement, engagées pour ses propres services comme pour les activités de ses nombreuses associations socio-éducatives, La Seyne avait été repérée par le ministère de la Ville comme un exemple à suivre. Une subvention d'État lui avait été garantie pour trois ans pour conforter et amplifier ses actions. L'État reconnaissait alors que les budgets significatifs déjà engagés par la commune constituaient la contrepartie à son appui financier. C'était donc un plus pour nos jeunes concitoyens sans coût additionnel pour la Ville.

 

UNE EXIGENCE INDUE DE L'ÉTAT

 

Avec le changement d'équipe municipale, l'État a manifestement repéré une brèche dans laquelle enfoncer un coin. Il a donné à croire à la mairie que ces subventions ne pouvaient lui être allouées que si celle-ci consentait un effort financier supplémentaire. Au lieu de prendre l'attache de ses prédécesseurs dont il prenait le relais afin de savoir ce qui avait vraiment été convenu avec l'État, l'adjoint n'a pas discuté. Et la Ville a inutilement mis la main à la poche.

 

On aurait pu en rester là. Mais l'adjoint n'a pas pu s'empêcher d'engager une polémique, comme en atteste un article de Var-matin paru trois mois après l'installation de la municipalité élue en 2020. Fin du premier acte.

 

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LA VÉRITÉ RÉTABLIE PAR LES FAITS

 

Tout vient à point à qui sait attendre. L'annonce dans la presse de l'obtention du même label de "cité éducative" par nos voisins toulonnais permet de confirmer qu'il n'y avait nulle obligation pour la commune d'engager des dépenses supplémentaires. Alors, qui avait raison ?...

 

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On ne s'attend bien sûr pas à ce que l'adjoint au maire reconnaisse son erreur et regrette ses paroles hâtives et infondées.

 

Une seule question doit désormais prévaloir : l'an prochain, au terme du programme triennal de "cité éducative", La Seyne, si elle demande la reconduction de sa labellisation pour trois nouvelles années, va-t-elle à nouveau se coucher devant l'inadmissible exigence de l'État d'engager des budgets communaux indus en contrepartie de l'aide que celui-ci a le devoir de lui apporter ?...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Éducation - enfance - jeunesse