Dans notre pays, la presse bénéficie de la liberté précieuse que les textes fondateurs de notre nation républicaine lui octroient. Cette liberté découle de deux droit sacrés : la liberté d'opinion et la liberté d'expression.
Nous avons la chance, dans notre pays démocratique, d'avoir gravé cette liberté essentielle dans le marbre de la déclaration française des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et, à l'échelle de la planète, de l'avoir en objectif, encore à atteindre dans trop de pays, dans la déclaration universelle des droits de l'homme.
Mais droit à la liberté n'exclut pas devoir d'éthique et d'honnêteté intellectuelle...
En plus de quarante ans d'engagement public, associatif, syndical ou politique, je ne me suis jamais permis de porter au grand jour un jugement sur un écrit d'un organe de presse, même s'il m'est parfois arrivé de signifier oralement, dans la discrétion d'un échange duel et respectueux, à tel ou tel journaliste, que ce qu'il avait traduit de mes actes, propos ou écrits ne correspondait pas vraiment à la réalité.
À la presse d'opinion, je n'ai jamais reproché de porter tel jugement subjectif sur les faits que j'ai commis ou impulsés. C'est aussi son rôle de susciter, par des prises de position engagées, la réflexion dialectique des lecteurs, l'éveil de leurs consciences et la forge de leurs convictions. C'est une belle œuvre d'éducation populaire qui est précieuse.
TRAITEMENT OBJECTIF DE L'INFORMATION : MON ŒIL !
Mais quelle ne fut pas ma stupéfaction de découvrir le titre d'un article paru ce mardi dans le quotidien Var-matin donnant à croire de façon explicite au lecteur que la Ville maltraiterait ses écoliers bénéficiaires de la restauration scolaire en les nourrissant « au pain et à l'eau » !
Je sais que ce n'est sûrement pas le journaliste qui est l'auteur de ce titre malveillant et totalement fallacieux. Ou alors a-t-il agi sous pression ! Le contenu de l'article et le sous-titre de la photo d'illustration, à eux seuls, démentent d'ailleurs cette affirmation insensée. Il y a manifestement dans les hautes sphères de la rédaction de ce quotidien une personne, en charge de ce que les professionnels appellent la « titraille », qui a délibérément choisi de nuire à l'image de l'équipe municipale et des fonctionnaires communaux.
En cette période d'entre deux tours d'une élection, ça s'appelle un parti pris politicien. C'est contraire à l'éthique et l'honnêteté intellectuelle qui doivent présider, de façon intangible, à la rédaction d'un quotidien qui revendique d'être un « réseau social depuis 1945 » et dont l'assemblée générale des rédacteurs a voté il y a dix ans une motion appelant à en finir avec « l'orientation politicienne » de sa direction dont la ligne éditoriale était jugée « en contradiction avec le traitement objectif de l'information ».
LA DIRECTION DE LA RÉDACTION DE VAR-MATIN EN CAMPAGNE ÉLECTORALE
Une décennie plus tard, la preuve est apportée que rien n'est jamais acquis...
Je suis donc dans l'obligation de m'élever contre cette pratique d'un autre âge. Et surtout de rétablir la vérité qui, d'ailleurs, je le répète, n'a pas été travestie par le journaliste lui-même dans le corps de son article...
Et j'assume d'avoir publié ci-dessus une copie d'écran de l'article en question (d'ailleurs délibérément illisible, à l'exception du titre objet de mon courroux), dérogeant la règle à laquelle je m'astreins habituellement de soutenir la presse régionale en ne reproduisant pas ses publications sur mon blog.