Pas plus de cinq personnes respectant les distances de sécurité, pas plus d'une gerbe à déposer, pas d'anciens combattants, pas de public, pas de groupe de musique, pas de militaires, pas de collégiens ni lycéens, pas de défilé, pas d'autre discours que celui du Président de la République, la cérémonie 2020 de commémoration de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie n'a pu être organisée ce vendredi qu'en appliquant les directives sanitaires très strictes du gouvernement.
Nous avons tout de même tenu à commémorer le 75ème anniversaire de la fin, du moins en Europe, puisque le Japon ne capitulera qu'en septembre 1945, de ce terrible conflit meurtrier.
Outre quelques agents de la commune assurant une logistique minimale, c'est entouré de Jean-Pierre Colin, représentant le Conseil régional Provence Alpes Côte d'Azur, de Nathalie Bicais, au nom du Conseil départemental du Var, du capitaine de frégate Patrick Faugère, chef de centre de la préparation militaire marine Amiral Trolley de Prévaux, dont La Seyne est fière d'être la marraine, et d'un représentant des forces de l'ordre, en la personne de Patrick Ducheix, chef de notre police municipale, que, à défaut de pouvoir prononcer un discours, j'ai donné lecture la déclaration du Président de la République que je reproduis ci-après.
Nos collègues élus régionaux et départementaux n'étant pas autorisés, comme à l'ordinaire, à déposer des gerbes au nom de leurs collectivités respectives, j'ai un peu dérogé aux instructions drastiques et je les ai invités à se tenir à mes côtés pour placer au pied de notre Monument aux Morts celle de la population seynoise.
N'ayant pu, quant à moi, prononcer le discours que je livre habituellement lors des cérémonies patriotiques, je ne veux pas encombrer ce message, mais juste donner à lire un propos auquel j'aurais fait référence, celui d'un grand Résistant, Claude Alphandéry, 97 ans, pionnier de l'économie sociale et solidaire : « Je voudrais comparer ces jours de guerre à notre époque, tirer (...) un enseignement qui nous aide à sortir de l'oppression physique et morale ressentie sous la pandémie, et simultanément trouver les voies nouvelles d'un avenir respectueux du vivant (...). La Résistance n'a pas fondé un parti, mais son souffle a inspiré pendant trente ans les syndicats, les associations, les entreprises à vocation sociale, les collectivités... Comment donner à tous accès à l'éducation, aux soins, etc ? Et puis l'économie financière a pris le dessus. L'exigence de services publics plus soucieux des citoyens que des coûts financiers doit s'imposer à nouveau. »
Merci à tous les participants et organisateurs.