Dans une semaine, dimanche prochain, aurait dû se tenir la commémoration annuelle à la mémoire des déportés des camps de concentration et d'extermination du régime nazi. C'est en effet le dernier dimanche d'avril que nous nous retrouvons autour de notre Monument aux Morts, corps constitués et citoyens, souvent en présence de jeunes écoliers, collégiens et lycéens, dont les professeurs profitent de cette occasion pour évoquer avec leurs élèves le temps de la déportation et du terrible système concentrationnaire.
Cette année, bien sûr, la cérémonie n'aura pas lieu, par décision compréhensible de l'État. Cela ne nous interdit pas de mettre à profit la semaine qui nous sépare d'elle, depuis nos confinements, pour, sous une forme moins collective et moins solennelle qu'habituellement, avoir une pensée pour les victimes de ces heures sombres de l'histoire mondiale...
Nous nous en tiendrons, dimanche 26 avril, suivant les instructions de la préfecture, à hisser les drapeaux sur les mâts qui dominent notre Monument aux Morts. Les fleuristes étant interdits d'ouverture et les rassemblements prohibés, il ne pourra être procédé aux habituels dépôts des gerbes des associations d'anciens combattants, et des représentants de la Région, du Département et de la Ville. Je ferai néanmoins publier sur le site Internet de la commune le message, s'il nous est fourni, que délivre habituellement la secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, chargée des Anciens combattants, et celui que j'aurais prononcé.
UNE AUTRE FAÇON CRÉATIVE D'EXERCER NOTRE DEVOIR DE MÉMOIRE
Il m'est venu à l'idée de suggérer aux jeunes – et, pourquoi pas, aux moins jeunes – qui le souhaiteraient de mettre à profit leur temps de confinement pour des activités d'éveil aux réalités de cette terrible époque, par exemple celles proposées sur le site de Yad Vashem ou le « mur interactif » mis en ligne sur le site du Camp des Milles, ou encore le site du camp d'Auschwitz-Birkenau (en anglais).
Et je propose à ceux qui le voudraient, là encore jeunes et moins jeunes, de m'envoyer avant le 25 avril par courriel ou WeTransfer (à vuillemotmarc@gmail.com) des photos de dessins, peintures, sculptures, enregistrements audio ou vidéo, musique ou chanson, ou autres, et autres supports artistiques, qu'ils réaliseraient eux-mêmes (pas de copies !) sur le thème dans la semaine qui s'ouvre et que, avec leur autorisation, je mettrais en ligne sur mon blog et ferais mettre sur le site de la Ville dimanche prochain, jour officiel de cette commémoration au caractère très particulier cette année.
Je suggère enfin que cette même démarche de petites (ou importantes !) créations thématiques à me faire parvenir au plus tard aux veilles des autres rendez-vous commémoratifs annulés pour cause de pandémie :
> la commémoration du génocide arménien de 1915 (24 avril)
> la commémoration de la victoire du 8 mai 1945 sur l'Allemagne nazie et ses alliés (8 mai)
> la Journée de l'Europe (9 mai)
> la commémoration de l'abolition de l'esclavage (10 mai)
Ce sera notre façon seynoise de ne pas oublier et de nous redire « plus jamais ça ! ».