23 février 2017 4 23 /02 /février /2017 19:35

Du beau monde, des petits fours, des huiles locales et d'ailleurs, et un ministre. Celui de la Défense. Socialiste. C'était ce jeudi, peu avant midi, à Ollioules, sur le site terrestre du "pôle de compétitivité mer", à vocation mondiale, devant un joli parterre de plusieurs centaines de personnes.

On y a entendu des propos sympas tenus par Hubert Falco, président de notre intercommunalité, qui s'est vraiment bagarré pour que DCNS, le fleuron de l'industrie militaire marine de notre France, ne quitte pas le terroir où, depuis 400 ans, les « ouvriers d'État » de la Défense nationale, qu'ils soient ingénieurs, cadres, techniciens, administratifs ou, justement, ouvriers, valorisent leur savoir-faire pour construire des bateaux et autres instruments au service de la marine de guerre, toujours plus performants.

On y a aussi entendu les discours du PDG de l'entreprise historique issue de ces quatre siècles de belle activité industrielle de « l'Arsenal », petit à petit léguée au privé par un État peu regardant du caractère régalien de son activité, et du ministre de la Défense venu couper le ruban tricolore du bel établissement que notre agglomération « Toulon Provence Méditerranée » a contribué à garder sur notre sol du « Grand Toulon ».

Et, donc, invité au raout en qualité de maire d'une des communes du « Pôle Mer », celle qui accueille la base marine sur son site portuaire de Brégaillon, j'ai écouté avec attention les discours du PDG et du ministre, qui est de même sensibilité politique que moi.

Sauf à ce que mon attention ait été distraite, je n'ai entendu, ni dans la bouche de l'un, ni dans celle de l'autre, prononcer deux mots qui, me semble-t-il, méritaient de l'être en pareille occasion, au moins autant que ceux de « COMPÉTITIVITÉ » ou « CONCURRENCE » largement ressassés : les termes, peut-être jugés désuets en cette circonstance, de « TRAVAIL » et de « PAIX ».

Juste, au moins, pour rappeler la valeur du premier — TRAVAIL —, honorant donc des milliers d'hommes et de femmes qui l'ont exercé avec abnégation et courage depuis des siècles au bord de notre Rade. Et continuent de lui donner sens.

Et, pour le second — PAIX —, pour rappeler que la science des travailleurs de « l'Arsenal » doit s'exercer au service des équilibres internationaux, prévenant les conflits grâce à une force maritime de dissuasion toujours haut de gamme, pour la France et ses alliés des démocraties du Monde, manière de rendre encore signifiante la vieille maxime rabâchée... « si vis pacem, para bellum » (si tu veux la paix, prépare la guerre).

Je ne suis pas resté aux agapes. Bien poli, j'ai attendu la fin des discours, et je m'en suis allé tenter de digérer ailleurs ce que j'ai compris du propos du PDG et, non sans tristesse, de celui de mon camarade ministre socialiste, qui m'a semblé être passé de la locution latine d'origine à un nouvel adage : « si vis beneficium, para bellum ».

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