À La Seyne comme ailleurs, la sécurité des piétons, des conducteurs de deux-roues et des automobilistes est une préoccupation forte de nos concitoyens.
C'est ce qu'ils me disent, dans tous les quartiers que je visite une fois par mois, réclamant un aménagement de trottoir, un ralentisseur, une chicane, une zone limitée à 30 km/h, un passage protégé. ou d'autres aménagements de voirie de nature à freiner la vitesse et éviter les accidents.
Pour des raisons de coût, de règlementation ou d'impossibilité technique, il n'est pas toujours facile de répondre aux demandes. Une solution fréquemment retenue par nos ingénieurs et techniciens, après échange sur le terrain avec les riverains qui connaissent bien leur environnement, est la pose de ces sortes de quilles de plastique blanc, répertoriées sous le code de J11 dans la nomenclature officielle de la signalisation routière. Et c'est ainsi que, depuis quelques années, les J11 poussent à La Seyne comme des champignons à l'automne, satisfaisant très généralement les résidents.
80 EUROS HORS TAXE LA QUILLE !
Sauf que, un J11, ça coûte 80 euros hors taxe l'unité. La sécurité n'a certes pas de prix, mais ça fait chaque année un joli budget. Surtout lorsqu'il faut les remplacer quelques mois — voire quelques jours — après leur pose, parce que trop d'automobilistes sans vergogne roulent ou stationnent dessus.
Comme je ne pousserai pas la perversité jusqu'à en remplir certains, de façon aléatoire, de béton armé, ce qui pourrait constituer une aubaine pour les carrossiers, je n'ai plus d'autre solution que de demander à nos policiers de mener des opérations de contrôle et de sanction des dégradations du domaine public routier qui entraîneront, outre les peines d'amende prévues au code de la voirie routière, l'obligation de réparation des dommages, par voie de titre de perception.
Qu'on se le dise dans les chaumières !