13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 18:00

"Depuis 2012, la gauche disparaît des urnes. Nous avons perdu tant de villes et de départements. Il existe des territoires où ne subsistent plus que quelques poignées d’élus socialistes, isolés au milieu de centaines d’élus de droite ou d’extrême droite. La singularité du socialisme à la française s’appuyant sur ce maillage territorial d’élus locaux est mise à mal dans son cœur.

"Il n’y pas d’alternative et, en l’espèce, on peut le dire. Les enseignements des élections municipales et départementales sont explicites : seul le rassemblement de la gauche évitera l’élimination au premier tour des élections présidentielles. Seul le rassemblement de la gauche constituera le socle suffisant pour constituer une majorité d’électeurs autour de notre candidat lors du second tour. Cependant, au regard de l’affaissement des appareils, des hostilités très fortes entre les partis de gauche que l’on constate sur le terrain, nous savons que plus que jamais l’union sera un combat. Et pour commencer parmi les socialistes.

 

LE RASSEMBLEMENT SE MÉRITE

"Reconnaissons-le, nos divisions accentuent la déception de nos électeurs. Elles sont d’abord la conséquence d’une politique qui n’obtient pas de résultat alors qu’elle réclame des efforts considérables de la part des plus modestes. Le rassemblement se mérite. Il ne se décrète pas, il ne s’impose pas. Il suppose de produire le compromis, que chacun fasse un pas vers l’autre. Il ne peut être sincère et solide que si la politique gouvernementale se réoriente pour répondre aux aspirations de l’ensemble des composantes de la gauche politique, sociale, écologiste et citoyenne. C’est au Parti socialiste d’organiser cette nouvelle phase politique. À nous d’en assumer pleinement la responsabilité : à gauche, pour gagner."

Ce texte, c'est la conclusion de la motion dont je suis l'un des premiers signataires, l'une des quatre qui seront soumises au vote des militants socialistes à l'occasion du Congrès du PS duquel émergera la ligne politique qui guidera les socialistes pour les trois années à venir. Et, on devrait être en droit de l'espérer, la politique nationale que pourraient conduire, avec d'autres, le Président de la République et le gouvernement.

 

LE CHEMIN EST ÉTROIT MAIS IL EST DEVANT NOUS

Je l'ai signée parce que j'ai fait mienne l'analyse partagée par d'autres socialistes qu'il est encore temps de changer la donne et de réajuster pour que la gauche redonne espoir au peuple français. Si le PS, au cœur de la gauche, ne s'y emploie pas, qui le fera ? À La Seyne, il a su jouer son rôle, non pas hégémonique, mais vecteur d'une unité autour d'un projet concerté. Pourquoi pas à tous les niveaux de l'État ?

L'introduction au texte de la motion trace les voies et les enjeux...

"Est-ce insensé d’y croire ? Non. La victoire est-elle encore possible? Oui.

"Le chemin est étroit, semé d’embuches, mais il est là devant nous, et ne demande qu’à être emprunté. Il réclame notre engagement collectif, lucide, optimiste et volontaire.

"Cette voie, c’est celle du progrès qu’il faut réinventer. Le progrès d’une génération à l’autre. Le progrès d’un nouvel âge pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Le progrès d’une société́ à la hiérarchie sociale resserrée où chaque individu peut évoluer et améliorer sa situation professionnelle et sociale. Le progrès d’une société dont le système éducatif ne reproduit pas les inégalités et ne se livre pas à un tri social précoce. Le progrès d’une République qui lutte contre tous les déterminismes, culturels, sociaux, économiques et biologiques. Le progrès d’une nation qui ne discrimine plus les individus selon leur âge, leur genre, leur couleur, leur origine, leur religion réelle ou supposée, ou leur orientation sexuelle. Nous voulons le progrès social, le progrès écologique, le progrès collectif, et non une glaciation de la société qui fige une distribution des places selon la naissance et assigne des millions de Français à résidence sociale.

"La France a les moyens de ce progrès. Notre pays a tous les atouts et tous les talents pour stopper le déclin. Nous avons des ouvriers qualifiés et des chercheurs hors pair, des pôles d’excellence et des piliers industriels, des créateurs et des bâtisseurs. Alors pourquoi ça ne marche pas ? Ça ne marche pas parce que, dans bien des endroits, les Français sont démoralisés. Et ce n’est pas une injonction autoritaire au redressement ni un rappel des règles comptables qui les fera retrouver leur énergie. Les Français sont fatigués de l’impuissance collective, et nous aussi. Il ne suffit pas de parler de réformes, qui viennent d’ailleurs et qui n’arrivent jamais. Il faut porter une vision d’avenir, il faut proposer de conquérir plus de justice, de transformer la société française avec elle-même, pas sans elle, pas contre elle !"

 

AMIS NON SOCIALISTES, JETEZ-Y UN ŒIL. AMIS SOCIALISTES, REJOIGNEZ-NOUS.

Cette motion, on peut la lire ICI. Il n'est pas interdit aux non-socialistes de la lire. Mais je recommande vraiment aux socialistes seynois, de l'Ouest varois, et du Var, de le faire. Et de nous rejoindre vers cette proposition d'orientations politiques, en la signant, ou en tous cas en votant pour elle le 21 mai dans leurs sections.

Beaucoup de monde se dit que ce sera un congrès comme les autres. Moi, dans notre Var où ne pouvons pas nous résigner à n'être plus que ce que nous sommes, où l'extrême droite progresse dangereusement, où la droite, dont une partie flrte sans complexe avec son extrème, est omnipotente, mais où la gauche, lorsqu'elle crée les conditions pour être unie, porte encore les espoirs de quelques-uns de nos territoires, je le vis comme celui de notre dernière chance. Ne nous résignons pas. Indignons-nous toujours. Changeons.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Idées et politique générale