Qui est Marc Vuillemot ? Nous croyons connaître la personnalité politique, qu’en est-il de l’homme ? Nous ne pouvions faire l’économie d’une approche sur sa vie professionnelle et privée. L’une comme l’autre, imbriquées, donnent le ton et montrent un homme engagé dans le combat humaniste. Un homme au fait des dossiers. Un homme de terrain.

Marc Vuillemot, c’est d’abord un physique poussant une bonhomie. Affable, disponible, de l’humour à revendre, il présente une disposition pour l’écoute et toujours beaucoup de simplicité. Voilà pour le versant « soleil », mais tout un chacun avouant quelques travers... il faut admettre que Marc Vuillemot peut être impulsif, parfois obstiné et souvent si attaché à rencontrer ses administrés qu’il manque quelquefois de temps pour ses collaborateurs . « Je suis plus un homme de terrain que d’appareil », se plaît-il à souligner.

Épris d’évolution sociale, son engagement dans le combat citoyen contre les inégalités, son fort attachement à un système éducatif novateur passant par des méthodes pro-réactives, seront les repères de sa vie. Ils prennent leurs racines dans l’adolescence.

Marc Vuillemot, bien qu’habitant La Seyne, est né en 1957 au Pont-du-Las (si on n’était pas « des chantiers », on ne pouvait pas naître à La Seyne faute de maternité – l’actualité nous ramènerait-elle en arrière ?) d’une mère, infirmière manipulatrice en radiologie au centre médico-social de La Seyne, et d’un père technicien navigant pour la pose des câbles sous-marins. A 17 ans, il s’engage dans le militantisme associatif ; à 18 ans, il devient président de l’Amicale Seynoise des Adolescents ; à 28 ans, Président de l’Office Municipal de l’Action Socio-Educative (OMASE). Le cursus scolaire passe par l’école publique puis les Maristes (maman travaille, papa navigue). En classe Maths Sup-Bio au lycée Thiers à Marseille, le voilà militant syndical. Il change de voie et entre à l’Ecole Normale d’Instituteurs à Draguignan et fait une spécialisation à l’Ecole Normale d’Aix-en-Provence pour l’éducation des enfants et des adolescents déficients ou inadaptés. Pour son premier poste, sa demande est d’être nommé à La Seyne, quelle que soit l’affectation. Ce sera le collège Henri-Wallon, il n’en partira que pour exercer sa charge de maire. Wallon, c’est tout un parcours de vie professionnelle. Elle va de pair avec sa vie familiale, un mariage en 1980 et les naissances de Marie et Baptistin, respectivement en 1985 et 1989. Une famille comblée jusqu’au décès de son épouse en 2000.

La politique est une maîtresse exigeante mais elle lui laisse le loisir d’assouvir quelques passions : randonneur, cruciverbiste, lecteur invétéré de San Antonio, passionné de généalogie. Marc Vuillemot a été adhérent au Ski Club Seynois en tant que compétiteur. Son emploi du temps chargé n’est pas une raison de délaisser les fourneaux, la cuisine est pour lui un bon dérivatif. Gourmand et gourmet, son plat préféré reste les alouettes sans tête dont la recette lui vient de sa grand-mère maternelle, un phare dans sa vie.

En 1980, au collège Wallon, avec un collègue et ami, ils « réhabilitent » le foyer socio-éducatif. Très vite, il oriente l’action vers les jeunes des cités dans le cadre des opérations initiées par Rodolphe Pesce et Hubert Dubedout visant au développement social des quartiers. Viendront ensuite la création des Zones d’Education Prioritaire dont Marc Vuillemot sera un des premiers coordonnateurs en 1989. Il occupera ce poste jusqu’en 1993 où, élu en politique, il trouvera que ses fonctions électives et professionnelles sont antinomiques. Il prend la direction du service socio-éducatif du collège Henri-Wallon, travaillant en relation avec l'ancien foyer socio-éducatif de l'établissement, devenu une association autonome, le "Foyer Wallon Berthe". Dans ce cadre, il n’aura pas cessé d’organiser et de participer à de nombreux séjours de vacances pour les ados, hiver comme été. C’est alors, en 2004 et en toute logique professionnelle, qu’il intègre un poste « Ambition Réussite » destiné, au sein du collège, à remédier aux difficultés scolaires issues des inégalités sociales et économiques.

Le parcours politique, il le commence en 1985 en adhérant au Parti Socialiste Unifié, puis en 1988 au PS. Première élection au Conseil municipal, dans l’opposition, en 1993. L’engagement devient plus intense, plus structuré. En 1995, il sera le troisième adjoint de Maurice Paul, sur une liste d’union de la gauche, en charge, tout naturellement, de la "Politique de la Ville". Battu en 2001, il prépare sur les bancs de l’opposition, au sein du Parti socialiste et en constant dialogue avec ses amis des partis de gauche, la reconquête. Il anime avec succès la liste « La Seyne dans le bon sens » (PS, PCF, PRG, Verts, Partit Occitan). Il est élu maire de La Seyne-sur-Mer le 27 mars 2008 et, deux ans plus tard, conseiller régional de Provence Alpes Côte d'Azur. Aux élections municipales de 2014, accompagné d'une liste de la gauche et de l'écologie (EELV, PRG, PS, MRC, PCF), soutenue par l'AEI (Alliance Écologiste Indépendante), le Partit Occitan et le NPA, il est réélu pour un deuxième mandat.

Il quitte avec regret le PS en octobre 2018, estimant que le projet socialiste européen pour 2019 ne permettra pas un rassemblement de la gauche pour faire face, notamment, à la montée de l'extrême-droite

Les dates clés...

1980 : Mariage et relance du foyer socio-éducatif au collège Wallon

1988 : Président de l’OMASE

1993 : Premier mandat électif

1994 : Est élu secrétaire de la section PS de La Seyne

1995 : Troisième adjoint chargé de la Politique de la Ville

2008 : Est élu maire

2010 : Est élu conseiller régional de Provence Alpes Côte d'Azur (président de la commission "Transports et éco-mobilité)

2014 : Réélu à la tête d'une liste municipale de la gauche et de l'écologie... et découverte de l'art d'être grand-père avec la naissance de Nina (puis de Livio en 2018)...

2018 : Quitte le Parti socialiste