4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 08:40

http://takumia.t.a.pic.centerblog.net/720f1235.gifParmi les 500 nouveaux écoliers seynois que j’évoquais hier, on compte notamment 250 tout-petits de moins de trois ans, soit un quart de plus que l’année dernière. Cette possibilité accrue de scolarisation précoce découle de la volonté du ministre Vincent Peillon avec lequel notre équipe municipale partage l’idée, confortée par les études des scientifiques, que l’accès à l’école des enfants de deux à trois ans, pour peu que leur développement le permette (notamment qu’ils soient propres), est un facteur supplémentaire d’égalité des chances. Car le but n’est pas seulement d’offrir un mode de garde aux parents qui travaillent ou qui sont en recherche d’un emploi.

 

LA SCOLARISATION PRÉCOCE POUR DES CHANCES ACCRUES

Ce n’est un secret pour personne. L’état de la société est tel que, malheureusement, nos petits sont loin de tous démarrer leurs existences avec les mêmes atouts. Les réalités sociales, culturelles, économiques, des familles et des cadres de vie génèrent plus ou moins de probabilités que leurs enfants tirent le meilleur parti de l’éducation scolaire : les situations familiales et sociales n’offrent pas à tous les mêmes opportunités de maîtrise de la langue parlée, de vécu de conditions concourant à accéder à l’autonomie et à des expériences de socialisation, ou d’exercice de la psychomotricité. Tous n’ont pas connu des temps de vie avec d’autres enfants, à l’instar de ceux qui ont été accueillis dans des crèches ou garderies, ni bénéficié d'un large champ de découvertes.

Dès lors, le substrat sur lequel les maîtres vont construire leurs enseignements est plus ou moins conforté chez les uns ou chez les autres. C'est pourquoi, dans des conditions adaptées, notamment d’environnement, de taille des groupes d’enfants et de stratégies pédagogiques, l’école maternelle peut concourir utilement à combler certains déficits cognitifs et sociaux afin de favoriser ensuite les apprentissages.

 

UN EFFORT RÉEL, MAIS LE COMPTE N’Y EST PAS

À La Seyne, et en particulier dans nos quartiers d’habitat social, nous sommes très attachés à ce que cette possibilité soit offerte. Si, du côté de la mairie, qui assure les aménagements adaptés des espaces scolaires et qui met à disposition une assistante spécialisée des écoles maternelle pour chaque classe de tout-petits, on fait ce qu’il faut pour mettre les moyens nécessaires, il faut que l’Éducation nationale consente le même effort.

Certes, trois des quatre ouvertures de classes obtenues à La Seyne pour cette rentrée l’ont été dans ce but, mais le compte n’y est pas, et trop de petits de deux ans n’ont pas pu être accueillis ce mardi. C’est en particulier le cas pour le secteur de l’école Victor-Hugo, pourtant en zone d’éducation prioritaire, où 21 enfants, qui pourraient constituer une classe, sont en attente.

Si, face à cette situation, je salue la réactivité de nos services des bâtiments communaux qui se sont spontanément engagés à réaliser les aménagements nécessaires pour créer une classe en quelques jours, celle des enseignants qui vont perdre un peu en confort matériel, et de l’inspectrice qui va plaider pour l'obtention d’un poste d’enseignant, j’attends aussi des autorités académiques qu’elles jouent le jeu et répondent à l’urgence de la demande.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Éducation - enfance - jeunesse