Il n'y a pas vraiment de pause estivale pour les personnels des services des bâtiments communaux, de la voirie et des infrastructures. Ou alors, à tour de rôle. J'ai accompagné la semaine dernière les cadres des services techniques municipaux dans un tour de ville, vers les endroits où, malgré l'étouffante chaleur de ces mois d'été, les employés du bâtiment et des travaux publics travaillent à l'amélioration du cadre de vie des Seynoises et des Seynois. D'abord un chantier achevé. Et pas des moindres...
LE CARREFOUR LE PLUS COMPLIQUÉ DU MONDE !
Le "carrefour-le-plus-compliqué-du-monde" est désormais réalisé. Je veux parler de celui du quartier Gavet, où six voies se rejoignent sur un espace en dévers, où certaines débouchent sans visibilité, où plusieurs d'entre elles sont très fréquentées et d'autres moins, où, sur certaines, circulent des bus avec les obligations liées à ce moyen de transport collectif, où débouchent des accès de propriétés privées, où certaines voiries sont communales, et d'autres relèvent de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée.
Un casse-tête technique qui a justifié que, pendant des années, des marquages et aménagements provisoires ont permis de tester des solutions sécures, pratiques et conformes aux règles du code de la route, mais aussi... ont énervé plus d'un automobiliste !
Mais également un casse-tête administratif quand deux institutions, la commune et l'agglomération, sont chacune propriétaire d'une partie des voies qui y débouchent : qui doit payer le carrefour ? on partage au prorata des véhicules ? des linéaires de voirie ? on fait moitié-moitié ? on tire à la courte paille ?
L'ABSOLUE NÉCESSITÉ D'ÊTRE EXCLUSIVEMENT UN ÉLU DE PROXIMITÉ
Bref, nous y sommes parvenus alors que plus personne n'y croyait. La gestion communale, c'est certes celle des grands projets structurants, mais c'est aussi celle de la gestion urbaine de proximité. L'affaire du carrefour du lieu-dit Gavet, qui ne porte pas de nom mais qu'on pourrait baptiser "carrefour de l'Arlésienne" (mais on ne le fera pas, pour éviter de se faire écraser lors de l'inauguration !), illustre combien, pour exercer cette belle mission d'élu local, il faut de constance et de détermination, et de vision très "localo-locale", donc une bonne connaissance de son territoire, des usages de ses concitoyens, et des besoins qui attendent des réponses pour toutes les petites choses du quotidien, donc une disponibilité totale pour une écoute permanente des avis des "sachants" que sont autant les ingénieurs que les agents des services, les riverains et les usagers.
C'est pour ça que je n'ai jamais voulu être candidat pour exercer un mandat national de parlementaire. Et que c'est une bonne chose que la Loi s'oriente vers une interdiction de cumul de mandats locaux et nationaux. On ne l'a que trop attendu.