Après les évocations du chemin de la mémoire de la Navale, d'un (peut-être, je l'espère) futur chemin de la mémoire des ports, je voudrais, en anticipant d'un petit mois sur les Journées nationales du patrimoine, faire part d'un autre chantier à vocation mémorielle autant que touristique, sur lequel s'affairent encore et toujours les services de la commune, accompagnés de passionnés et érudits locaux : celui de l'invitation à la découverte et l'appropriation active du centre historique de La Seyne. Là encore, sous la forme d'un chemin de mémoire, jalonné de panneaux explicatifs invitant à poser les regards, qui parcourra bientôt les vieux quartiers qui forment le cœur de la commune.
Je ne veux pas livrer ici ce qu'il en sera après l'inauguration, à la mi-septembre, mais juste indiquer qu'un circuit, au départ du Parc de la Navale, prolongera vers la vieille ville le chemin de la mémoire des chantiers navals, et conduira à la découverte des origines de La Seyne, des premiers hameaux, des éléments de patrimoine, d'architecture, et d'anciennes activités économiques. On sera surpris de la richesse des lieux et objets témoins d'un passé de près de 400 ans qui subsistent mais que nous ne savons pas assez découvrir.
Là encore, s'approprier - ou se réapproprier autrement - ce qui est banal de notre quotidien est un moyen de modifier de façon positive l'image de notre ville, faire un peu mentir les incurables bougons qui ne relèvent que les choses qui ne vont pas, les amplifient, ne savent orienter les projecteurs que vers elles, et, ce faisant, nuisent aux efforts que tous les acteurs du centre historique déploient pour soutenir sa redynamisation : des commerçants qui s'adaptent aux résidents qui participent aux concours des "balcons fleuris", en passant par les employés communaux qui conduisent les opérations de réhabilitation et les artistes qui y engagent leur imagination créative dans des animations culturelles et festives.
En avant-première, et sans rien trahir du travail qui s'affine pour ce circuit de la mémoire du centre historique, je ne résiste pas au plaisir de mettre l'eau à la bouche des visiteurs de mon blog en leur offrant deux photos : en haut, celle d'une plaque signalétique que certains auront peut-être remarquée non loin de l'église paroissiale, et, ci-contre, celle de la même plaque qui va retrouver sa place, accompagnée d'un panneau explicatif réalisé par un érudit seynois, Jean-Claude Autran, après avoir été descellée par les personnels communaux et entièrement remise à neuf par un Seynois passionné, Michel Havard, qui a aimablement proposé de se charger du patient travail de réfection...
Parce que la revalorisation urbaine, c'est bien l'affaire de tous ceux, quels que soient leurs statuts et leurs compétences, qui aiment simplement pour de bon La Seyne. Et qui croient vraiment en elle.