"La Seyne, c'est notre nature", c'est le dernier né des documents mis à la disposition de nos concitoyens et visiteurs, qui propose diverses balades inaccessibles à tous dans la partie seynoise du massif de Sicié que nous partageons avec nos voisins six-fournais. Ce petit dépliant pratique, qui tient dans une poche, veut permettre à chacun d'aller à la découverte active du véritable trésor de roches, de végétaux et d'animaux que représente notre grande forêt communale.
MAINTENIR LA BIODIVERSITÉ N'INTERDIT PAS L'ACTIVITÉ HUMAINE
Car il n'est pas question de "sanctuariser" ce patrimoine naturel, véritable... terre d'élévation. L'état d'esprit qui préside à notre action est le même que celui qui a guidé nos choix pour la revalorisation du Domaine de Fabrégas ou pour l'ouverture raisonnée de la Corniche Merveilleuse, que certains appellent aussi "Corniche varoise". C'est un parti pris qui préfère donner à connaître et comprendre pour mieux respecter et protéger. À l'opposé des choix de fermetures et d'interdictions qui donnent le sentiment de la tranquillité face aux risques, mais qui ne règlent rien au fond : la caste des détenteurs des pouvoirs d'autoriser et d'ouvrir ne pourra jamais lutter contre ceux qui n'en font pas partie et qui passeront toujours au travers des mailles du filet sans être instruits des précautions à prendre pour éviter le pire.
Cette vision n'a rien d'extraordinaire. Elle n'est jamais que notre traduction locale de celle du réseau écologique européen Natura 2000, auquel notre massif de Sicié est intégré, qui vise à maintenir la biodiversité des patrimoines naturels, mais en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, précisant clairement que cet objectif peut requérir le maintien, voire l'encouragement, d'activités humaines adaptées.
MAINTENIR LA BIODIVERSITÉ, C'EST UNE AFFAIRE COLLECTIVE
Pour ce volet "nature" de la préservation et la valorisation du patrimoine seynois, comme c'est le cas de celui de la construction navale, des ports, et du centre historique, dont j'ai fait état ces jours derniers, c'est encore et toujours une même initiative collective qui s'exerce. Et non le seul travail de spécialistes. Bien sûr ceux-ci y ont toute leur place (Office national des forêts, service communal de protection, sécurité et prévention des risques, pompiers, service forêt de l'agglomération, etc.), mais j'ai été une fois de plus impressionné par la qualité d'initiative et de réalisation de bien des acteurs de la forêt de Janas-Sicié : chasseurs, jeunes volontaires estivaux, écologues bénévoles, randonneurs, protecteurs de la nature, sportifs, impliqués individuellement ou en associations.
Le terreau est prêt. Ça ouvre des perspectives pour un nouveau souffle à donner à la Maison communale de la pleine nature, à laquelle sa localisation, à l'orée de Janas, au point de départ de bien des activités, confère un rôle majeur à exercer pour un beau projet à poursuivre et développer.
> J'ai dérobé la photo illustrant cet article à la mine d'histoire seynoise qu'est le site de l'ami Jean-Claude Autran ; je peux la remplacer, naturellement.