12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 04:14

http://www.newspress.fr/common/getImageEm.ashx?imid=6966&emid=0574Ça coûte 13 centimes d'euros par habitant de La Seyne et par an, soit 8.500 euros à la ville... 1% des recettes du budget communal de l'eau potable. Et ça permet aux bénévoles de l'association "Action contre la faim" d'enclencher un "cercle vertueux" et de lever 600.000 autres euros de cofinancement, notamment de la part de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse, pour améliorer l'accès à l'eau et l'assainissement pour 20.000 habitants de la province insulaire indonésienne de Nusa Tengarra Timur, dont seuls 49% de la population en bénéficie aujourd'hui, tandis que l'autre moitié vit dans des conditions de grave insalubrité. Les installations d'un centre de santé et de cinq écoles vont ainsi être réhabilitées et les personnels locaux formés à leur maintenance.

Pourquoi, alors que les finances de la commune sont en phase de redressement n'autorisant aucune dépense "inutile", et que nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à être dans la difficulté, notre conseil municipal unanime a-t-il donné son feu vert à cette opération ?

 

LA SEYNE SOLIDAIRE

Pour sa dimension humanitaire, bien sûr, et je sais que les Seynoises et les Seynois sont des gens de cœur, ainsi que je l'ai plusieurs fois évoqué dans les pages de ce blog en relatant par exemple le formidable engagement de milliers de nos concitoyens bénévoles dans la vie associative.

Pour le caractère utile de ce nouvel axe d'échanges internationaux qui ne pouvaient s'en tenir aux jumelages qu'a réactivés Annick Le Gal, conseillère municipale qui y est déléguée, et le "comité des jumelages" présidé par Christian Grenet, qui promeuvent des relations amicales culturelles, éducatives, sportives et économiques, et auxquels il manquait un volet solidaire. Ce sera chose faite avec ce programme, mais aussi un autre en cours d'élaboration concernant l'Afrique du Nord, dans le cadre de l'Association internationale des maires francophones.

 

LA SEYNE ÉDUCATRICE

Et pour le caractère éducatif que représente la coopération décentralisée d'une ville du Nord de la planète en faveur de populations du Sud, autour de la dynamique "eau", car parler des projets menés au Sud permet d'ouvrir le débat sur les enjeux locaux de l'eau, ce "bien commun de l'Humanité".

À cette fin, après que les écoles de la ville ont eu ce thème comme fil conducteur de nombreuses activités éducatives au cours de l'année scolaire qui s'achève, elles seront associées dès septembre 2013 au programme d'Action contre la faim qui va développer avec les enseignants volontaires des activités permettant d'éveiller les jeunes consciences aux enjeux et aux problématiques de l'eau chez nous : accès pour tous, tarification sociale, protection de la ressource, modalités de gestion, pollutions domestiques, agricoles et industrielles, conflits d'usages.

Je gage qu'il ne se trouvera pas un seul Seynois grincheux pour ne pas dire avec moi merci, et félicitations, à Nathalie Mille, conseillère municipale déléguée à l'eau, initiatrice de ce programme, et son collaborateur Imad, jeune attaché territorial titulaire d'un Master en coopération internationale. Car parler et agir autour de l'eau, et du manque d'eau "ailleurs", c'est encourager la reflexion et l'action sur la nécessité de changer nos comportements par rapport à une ressource fragile. Et tellement menacée.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Jumelages et international