Environ 270.000 euros, c'est le budget de fonctionnement qu'engage chaque année la ville de La Seyne, sur son budget propre, dans l'organisation des "accueils de loisirs sans hébergement", soit près de 1200 euros pour chacun des 230 à 240 jours d'ouverture. Sans compter le coût des infrastructures.
Nos accueils de loisirs fonctionnent dans des locaux adaptés des écoles des divers quartiers de la ville, et s'appuient aussi sur des lieux thématiques dédiés, car il ne s'agit pas de confiner nos petits dans des espaces qu'ils fréquentent toute la semaine avec leurs maîtres : la base nautique de Saint-Elme, le centre de pleine nature de Janas, ou encore le centre de loisirs dédiés aux technologies et l'écologie de La Dominante, au vallon des Signes.
100% DE FINANCEMENT EN MOINS DE L'ÉTAT ET DU DÉPARTEMENT : LA TUILE !
On n'a pas fait de grande révolution depuis le début de notre mandat, en 2008. Il faut dire que le système, organisé par mes prédécesseurs, avec un ensemble de "centres de loisirs périscolaires de proximité" répartis dans toute la commune, a bénéficié d'une véritable bouffée d'argent frais ayant permis l'évolution des centres aérés existant depuis les années 70, avec la mise en place par l'État et le Conseil général du Var d'un important dispositif de financement, le "Contrat éducatif local" : pour un euro engagé par la commune, ces partenaires publics allouaient un supplément de près de 70 centimes. Ça aidait bien !
J'emploie l'imparfait, car crise économique et révision des politiques publiques aidant (façon de parler...), la bonne aubaine a connu un premier ralentissement en 2009, avec une aide publique ramenée à 55 centimes, et surtout, à partir de 2010, un coup de frein tel qu'elle a... carrément disparu ! Quand on perd brutalement 40% de son financement, comment faire pour maintenir la même offre ?
MALGRÉ CE, LA VILLE A AMORTI LE CHOC...
Eh bien, comme la ville, sauf à augmenter les impôts ou à priver de moyens d'autres services, n'aurait pas pu se substituer à l'État et au département, on a réorganisé, on a géré serré, on a fait appel à l'imagination. Et, à peu de chose près, on y est parvenu. Merci, vraiment, aux administrateurs de la Caisse des Ecoles, structure organisatrice de nos accueils de loisirs, à Moncef, son directeur, et à ses équipes, d'avoir réussi, avec 40% de financement en moins, et sans augmenter la participation des familles, à limiter à moins de 5% la diminution du nombre de jours d'ouverture, tout en assurant une organisation permettant qu'aucune famille ne "reste sur le carreau".
Ainsi, en périscolaire (temps libres des jours d'école), les mercredis, les petites et grandes vacances, ce ne sont pas moins de près de 56.000 "journées-enfants" qui sont assurées à La Seyne, dans l'intérêt des petits comme de leurs parents qui ont tant de besoins de garde.