À La Seyne, nous ne l’avons pas encore reçu (*), mais la très officielle Association des maires de France (AMF) en a d’ores et déjà averti les communes.
Il semble que, dans certaines académies, les recteurs ont adressé aux maires un courrier leur annonçant qu’ils auraient à prendre en charge les enfants une demi-journée en octobre et, semble-t-il, trois autres demi-journées plus tard, pendant le temps scolaire, afin de permettre aux enseignants de se rendre à des réunions de concertation.
MES COLLÈGUES MAIRES INDIGNÉS !
Cette annonce suscite la plus vive indignation chez les maires qui en ont été destinataires. Cela est en effet inacceptable.
Respectueux des lois et décrets de la République, j’ai accompagné la mise en place des nouveaux rythmes scolaires. Comme l’immense majorité de mes collègues, j’ai, en dépit des difficultés d’organisation et de financement, assuré au mieux l’accueil des enfants sur les temps périscolaires, organisé et adapté le temps de travail de nos agents communaux pour assurer le fonctionnement de l’école le mercredi matin.
J’assume ma responsabilité sur ce temps périscolaire qui relève de ma libre compétence ainsi que mon obligation au regard de la mise à disposition de locaux pour le service de l’Education nationale.
CHACUN SON BOULOT, LA MAIRIE N’EST PAS UN SUPPLÉTIF DE L’ÉTAT !
Toutefois, je refuse de me substituer à l’Etat pour l’exercice de ses responsabilités. Les mairies ne sont pas les supplétifs de l’Education nationale. Je suis en total accord avec l’association des maires de France qui a déclaré ces jours derniers que, « comme l’a précisé la circulaire du 4 février 2013, le temps de service des enseignants comporte, en sus des 24 heures hebdomadaires à assurer devant la classe, 108 heures dédiées à diverses actions dont la concertation », que « la consultation interne engagée par l’Education nationale doit se dérouler sur ce volume horaire », et que « l’Education nationale doit assurer la prise en charge des enfants sur la durée totale de leur temps scolaire ».
Je tiens à ce que les familles et les enseignants seynois le sachent dès à présent. Si je devais être destinataire d’un courrier comme celui reçu ailleurs par mes collègues premiers magistrats, demandant à la mairie de prendre en charge les enfants, je serais totalement solidaire de la démarche collective, et j’y opposerais une fin de non-recevoir. Et je déplorerais aussi que l’État prive les petits Seynois de plusieurs temps d’enseignement.
(*) : Pour ma part, je n’ai reçu pour l'instant qu’un courrier m’indiquant que les professeurs des écoles seront en effet absents le mercredi 15 octobre, sans qu’il me soit demandé que la mairie prenne en charge les enfants. Et je sais gré à l'Éducation nationale m'en avoir averti pour que je mobilise utilement les ressources humaines communales dédiées aux écoles sur d'autres missions ce jour-là.