19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 03:41

http://3.bp.blogspot.com/-UgSPzQwwKuw/T0h8vugijnI/AAAAAAAAR0M/gTLOzJoV_6E/s1600/pauvret%25C3%25A9.jpgDe La Seyne à l'Indonésie, en passant par la Reppe et le Gapeau, l'eau et l'assainissement auront été très présents, sur fond de solidarités, au cours des débats de la réunion du Conseil municipal qui s'est tenue ce jeudi.

Quelle que soit la sensibilibilté politique des uns et des autres, mes collègues ont approuvé l'investissement de notre ville, à hauteur de 1% du budget communal de l'eau, dans un programme porté par l'association humanitaire "Action contre la faim" dans un archipel pauvre des petites îles de la Sonde orientales, en Indonésie. Nathalie Mille, notre conseillère municipale en charge du dossier, nous a exposé que les modestes 8.000 euros engagés par la commune permettront à l'association de "lever" quelque 600.000 autres euros qui l'aideront à réaliser là-bas des aménagements concourant à l'hygiène et la santé publiques, avec des accès à de l'eau saine et des équipements pour l'assainissement, ainsi qu'une sensibilisation aux bonnes pratiques d'hygiène et de gestion de l'eau. Cette initiative, dont des responsables "d'Action Contre la Faim" présents sur les bancs du public m'ont dit qu'elle constitue une première dans le Var, sera relayée par les enfants de nos écoles et collèges dont les professeurs ont fait cette année de l'eau une thématique majeure dans leurs enseignements.

http://www.france-libertes.org/IMG/jpg/feuilledeau.jpgBien sûr, il se trouvera sûrement des tenants de la "préférence communale" (suivez mon regard...) pour ressasser que "charité bien ordonnée commence par soi-même" et que La Seyne, avec ses difficultés, aurait pu se passer de cette dépense. Je laisse mes visiteurs juges de ces avis. D'autant que, depuis 2009, sur l'initiative d'une autre élue, Solange Andrieu, chargée des seniors et de la solidarité, et de la même Nathalie Mille, nous avons mis en place un dispositif, lui aussi inédit, appelé FACE, pour "Fonds d'Aide contre les Coupures d'Eau", abondé de 17.000 euros par an, permettant chaque année à 150 à 200 foyers seynois victimes d'une difficulté, même passagère, à régler leur facture d'eau potable, quels que soient leur lieu de résidence et leur situation sociale, et après enquête des assistantes sociales de l'Unité Territoriale Sociale (Conseil Général du Var), d'être accompagnés financièrement pour éviter une grave coupure de leur aduction d'eau potable.

Tout ça est bien la moindre des choses pour notre commune, qui a signé en 2009 avec Danielle Mitterrand, alors présidente de la Fondation France Libertés qu'elle a créée en 1986, la "Charte des Porteurs d'eau", qui stipule que l'eau, bien commun de l'Humanité, n'est pas une marchandise et constitue un droit humain fondamental. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai demandé à Nathalie Mille et aux services communaux de tout faire pour que, même si le service rendu aujourd'hui est très correct, au terme du contrat d'affermage qui lie La Seyne à une société privée pour la fourniture de l'eau potable, en 2016, nous puissions revenir à une gestion publique communale de ce bien fondamental.

http://www.varmatin.com/media_varmatin/imagecache/article-taille-normale-nm/image/protec/2012/12/24/19539897.jpgEt l'eau, celle de nos rivières cette fois, a aussi fait l'objet d'échanges sur une délibération du conseil municipal proposant le renoncement au transfert de la compétence communale de la gestion et de la prévention des risques liés aux inondations à la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM). Pour être solidaires, cohérentes et efficaces dans la réalisation des aménagements préventifs qui, en période de crues dues aux violentes pluies résultant de notre climat méditerranéen, peuvent éviter des drames mortels, nos douze communes avaient décidé de faire preuve de solidarité coopérative en confiant cette gestion à notre communauté. Cela concernait nos cours d'eaux majeurs et leurs affluents qui peuvent de plus en plus fréquemment devenir fous : la Reppe, le Vallat de Faveyrolles, le Las, l'Eygoutier et le Gapeau. Hélas, plusieurs de ces fleuves côtiers traversent aussi d'autres villes et villages que ceux de TPM, situés dans d'autres communautés de communes, et c'est là que le bât a blessé : les autres ont refusé d'apporter leur pierre, notamment financière, à la construction d'un projet global, rendant inopérante notre inititiative collective. On a dû faire machine arrière.

On parlait de solidarité, non ?...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Jumelages et international