12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 14:17

http://www.asterix.com/asterix-de-a-a-z/les-personnages/perso/a20.gifJe ne me lasserai jamais de saluer l'impressionnante énergie déployée par les bénévoles associatifs de La Seyne, quel que soit le sujet qui rassemble ces passionnés qui, bien sûr, s'adonnent à leur activité pour eux-mêmes et ceux avec lesquels ils la partagent, mais surtout qui se dévouent sans compter pour sensibiliser le grand public à ce qui les motive tant dans leurs temps libres.

Je ne peux donc passer sous silence la longue table dressée ce samedi dans leur local du Bauç Rotge (prononcer baou roudjé) par les sociétaires de l'Union des chasseurs seynois, autour d'une polenta et d'une daube cuisinée avec la viande de ces diables de sangliers qui sont venus il y a quelques années, pour la première fois depuis peut-être toujours, s'installer dans les massifs forestiers de La Seyne et de Six-Fours.

 

DU JAMAIS VU : LES SANGLIERS ENVAHISSENT LA SEYNE

 À tel point que, se reproduisant à belle vitesse, ils peuvent présenter un danger pour les usagers de nos collines, promeneurs, cavaliers, et autres vététistes, et que, quittant aux heures d'entre chien et loup les zones boisées denses où ils se sentent à l'abri, ils n'ont pas manqué pas de saccager nombre de jardins des sites pavillonnaires, jusqu'en cœur de ville, puisqu'on les a repérés en 2013... au quartier des Quatre Moulins, aux abords de la pyrotechnie, et même sur le marché !

Alors, certes, l'excellente daube a ravi les papilles de nos nemrods - et les miennes -, mais elle était bien méritée, car, c'est inédit, c'est bien grâce à ces bénévoles adeptes du fusil qu'ont pu être organisées plusieurs "battues administratives" pour tenter de réguler la prolifération exponentielle des suidés ayant élu domicile à La Seyne.

 

MERCI AUX CHASSEURS SEYNOIS POUR LEUR BELLE ŒUVRE PUBLIQUE

 Oui, ces sportifs tant décriés par certains comptent au nombre des gens qui remplissent une vraie mission écologique de service public en faveur de tous, car ils protègent les espèces endémiques et les migrateurs, ils régulent les invasives, ils sauvegardent les espaces floristiques nécessaires à la survie de la faune qui peuple nos forêts périurbaines, ils entretiennent les points d'eau et les "dralhas" (prononcer draillo) permettant les cheminements de chacun dans notre forêt communale. Et font aussi œuvre de police autant que d'information et d'éducation, en expliquant, sans se lasser, leur rôle, leurs missions, les enjeux écologiques, les bonnes pratiques, à celles et ceux, nombreux, qu'ils croisent dans notre forêt de Janas que je veux ouverte à tous, certes gérée et protégée, mais en aucune façon sanctuarisée.

Ce n'est pas pour rien qu'ils sont écoutés et cités en exemple par les institutions gestionnaires des espaces naturels, de l'Office national des forêts aux opérateurs de Natura 2000. Et qu'on ne peut que se féliciter, chez nous, de la belle, utile et intelligente entente entre les agents publics et les associations de tous ceux qui ont à cœur de sauvegarder le précieux bijou vert de notre grande forêt communale.

Et j'en profite pour rappeler à l'ordre d'autres usagers de nos massifs, moins convaincus, apparemment, de la fragilité de nos espaces boisés, parfois injurieux même à l'endroit de promeneurs et d'agents publics, qui saccagent sans réfléchir, à l'image de ces adeptes du VTT extrême qui se sont autorisés il y a quelques temps à ouvrir des voies de descente à la tronçonneuse et la débroussailleuse, entraînant un ravinement irréversible dès les premières pluies, mettant en danger la flore et la faune, et souvent même, par leur vitesse excessive, les personnes qui fréquentent la forêt, y compris leurs propres collègues adeptes raisonnables du VTT. Que ceux-là le sachent : je les ai à l'œil, qu'on ne les y reprenne plus, car les sanctions tomberont.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Nature - mer et développement durable