11 mai 2023 4 11 /05 /mai /2023 06:31

 

Rien n'est jamais acquis, mais une petite lueur d'espoir apparaît pour le devenir de la Maison des Services Publics de La Seyne. La municipalité ne pouvait s'entêter. Sa décision de démanteler cette structure aux 44.000 usagers ne pouvait passer comme une lettre à la poste.

 

La forte mobilisation populaire a conduit les élus municipaux à réfléchir. C'est ce qui est apparu d'un échange que notre collectif de défense ( 1 ) de cet équipement vital a obtenu ce mercredi avec l'adjoint au maire chargé du dossier.

 

Faisons le point de la situation. Et voyons les perspectives... qui justifient d'autant plus que la mobilisation ne faiblisse pas.

 

 

UN REVIREMENT DE RAISON : LA VILLE ANNONCE SOUHAITER LE MAINTIEN DE LA MAISON DES SERVICES LÀ OÙ ELLE EST

 

Ce qu'il faut avant tout retenir des propos du représentant de la Ville est un changement de vision à 180° : plutôt que fermer et éparpiller les services en divers lieux, la municipalité partage désormais avec les membres du collectif de défense et les usagers l'idée que la Maison France Services doit demeurer en son entièreté là où elle existe depuis 1999. La reconnaissance de la nécessité de pérenniser l'accompagnement humain et logistique mutualisé des très nombreuses personnes en difficulté pour l'accès à leurs droits est un premier point important.

 

Ce n'est certes pas un engagement d'une garantie formelle, mais on doit saluer l'orientation nouvelle affirmée par la municipalité. Le collectif de défense s'est dit prêt à travailler avec la commune et ses partenaires pour que, du bon vœu, on passe à une réalité concrète. La mairie en a accepté le principe, et c'est bien.

 

 

UN DÉLAI POUR DES DÉMARCHES COMBATIVES PARTAGÉES

 

L'annonce du report de juin à décembre de la liquidation de la structure gestionnaire de notre Maison des Services Publics doit laisser le temps nécessaire pour lever toutes les incertitudes, nombreuses, qui demeurent.

 

Il faut d'abord que la Ville et ses partenaires choisissent un moyen de gérer cet équipement puisque la raison avancée par la mairie pour justifier la fermeture était que, règlementairement, la formule d'un groupement d'intérêt public (GIP) ne pouvait perdurer, la commune se retrouvant seule après les désengagements progressifs de ses huit partenaires initiaux. Mais c'est presque un point de détail. Il y a plus de 2000 Maisons France Services en France. La plupart sont gérés par les communes ou les intercommunalités. La Ville ou la Métropole doivent s'engager dès à présent à prendre le relais du GIP début janvier 2024, à la dissolution de celui-ci.

 

Ce qui est surtout important, c'est que la maire et son équipe se mobilisent avec vigueur auprès des diverses institutions assurant les services publics au plus près des usagers pour qu'elles-mêmes garantissent ou reprennent leur présence durable, voire se battent contre leurs tutelles pour qu'elles leur assurent les moyens de continuer. L'exemple de la fermeture sans opposition municipale du bureau de poste du Clos Saint-Louis, aux Sablettes, a montré que nos élus majoritaires n'ont pas vraiment la culture de la défense des services publics de proximité...

 

 

ACCROÎTRE LA PRESSION SUR LES PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

 

Peut-être faudra-t-il donc que le collectif de défense de la Maison des Services Publics accompagne, voire pousse, la commune à obtenir des garanties de ses partenaires qui n'ont pas le droit de rester bras ballants en considérant le risque de démantèlement comme une fatalité et doivent s'engager à poursuivre leur présence de terrain. La Caisse d'Allocations Familiales, le Département du Var avec ses assistantes sociales, la Justice, la médiation police-population, les organismes de l'insertion, de l'emploi et des retraites, de la prévention et la résorption de l'endettement, présents aujourd'hui à la Maison des Services Publics, doivent se mobiliser sans défaillir et exiger d'eux-mêmes de demeurer présents en cet espace mutualisé. 

 

D'autres, qui ont fait défection au fil des années, doivent revenir, tels les fournisseurs d'accès à l'eau et aux énergies. Et d'autres doivent y implanter des antennes de proximité. L'État, par exemple, ne peut pas persister dans une posture à la Janus aux deux visages : l'un qui promeut les Maisons France Services, l'autre qui refuserait d'assurer une présence délocalisée pour les services qu'il assure (pièces d'identité, cartes grises, étrangers, France Rénov, etc.).

 

 

UN POINT CLÉ : L'OFFICE D'HLM MÉTROPOLITAIN DOIT S'ENGAGER

 

Une attention particulière doit être apportée à l'Office d'HLM Toulon Habitat Méditerranée qui gère 5000 logements sociaux sur le territoire seynois. La Ville doit exiger de lui et de sa tutelle métropolitaine qu'il continue à assurer à la Maison des Services Publics la présence de proximité due à ses locataires et aspirants à le devenir, qui, sinon, seraient désormais obligés de se rendre à Toulon.

 

Et un sujet révélé par l'adjoint au maire qui a reçu notre collectif doit appeler une attention vigilante. L'Office d'HLM, propriétaire des locaux abritant la Maison France Services, pourrait avoir un projet de requalification de l'immeuble l'abritant. Si tel est le cas, cette opération ne saurait s'envisager sans exigence absolue de maintien – et réhabilitation – de la Maison des Services, ou sa reconstruction à sa charge sur du foncier dont il est propriétaire à proximité immédiate. Sur cet enjeu, la commune doit avec fermeté et sans délai mettre les points sur les i.

 

 

MAINTENIR ET ACCROÎTRE LA PRESSION POUR UN AVENIR DU POSSIBLE

 

« Pour ce qui est de l'avenir, il ne suffit pas de le prévoir, mais de le rendre possible », a écrit Saint-Exupéry. Si la maire n'en est pas convaincue, la pression populaire des usagers, des associations, des syndicats, des organisations politiques progressistes et de leurs élus, doit la contraindre.

 

C'est pourquoi il faut encore et encore faire signer la pétition qui recueille déjà plus de 3000 signatures. Et être très nombreux à la mobilisation prévue ce samedi 13 mai, à 9 heures devant la Maison des Services, qui sera suivie d'un déplacement à l'hôtel de ville seynois pour remettre la pétition à la maire.

 

Cette dernière, sauf à avoir oublié ce qu'elle affirmait en novembre 2020 dans l'interview accordée à la chaine Acteurs Publics TV (cliquez sur l'image ci-dessous pour la visionner), devrait être sensible, se réjouir des démarches du collectif et se mobiliser...

 

CLIQUEZ POUR VISIONNER L'INTERVIEW

 

1 ) : Le collectif de défense de la Maison des Services Publics est constitué de : CGT, CIL Berthe, EELV, GRS, Groupe "L'énergie positive" des élus des gauches et de l'écologie du conseil municipal, Indecosa, LFI, NPA, PCF, PS

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux

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Marc VUILLEMOT

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