Il en est, décidément, qui n'ont de cesse d'imaginer de nouveaux moyens de discréditer le travail pourtant remarquable que conduisent nos cadres et agents municipaux pour la difficile gestion de la crise du coronavirus.
Depuis quelques jours, on insinue que La Seyne serait très en retard quant à la distribution des masques de protection. Je n'aime pas répondre aux propos ou allusions polémiques qui n'abusent que ceux qui veulent bien l'être.
Mais je ne peux laisser accréditer l'idée selon laquelle nos fonctionnaires, bien évidemment suivant mes soi-disant instructions de laisser-aller coupable, ne seraient pas à la hauteur de l'enjeu sanitaire.
Je pourrais bien sûr répondre qu'une commune n'a aucune obligation de doter ses administrés d'équipements de protection, que la santé publique relève de la compétence régalienne de l'État, éventuellement complétée de celle, prévue par la Loi, des départements qui sont en charge de l'action solidaire et sociale. Et que, du coup, je devrais m'en tenir à exiger de l'État de faire le nécessaire.
LA SEYNE COMME LES AUTRES COMMUNES VAROISES
Mais les gens de bon sens et intellectuellement honnêtes savent bien que, comme l'ont fait la quasi totalité des mairies, nous avons pris à bras-le-corps la question de la prévention du coronavirus avec, notamment, l'approvisionnement en masques dits « grand public ».
Et que, comme tous les autres, nous sommes sujets aux aléas des approvisionnements et des transports, très perturbés en cette période exceptionnelle. La Métropole et la Ville n'échappent pas à cette réalité et, pour l'instant, elles ont échappé à des situations anormales, dont ont été victimes d'autres collectivités, de livraisons de masques de qualité médiocre ne correspondant pas à leurs commandes, dont il est injuste de faire endosser la responsabilité à leurs maires.
Réceptionnés le week-end dernier, les masques acquis par la Métropole ont commencé à être distribués, à La Seyne et dans nos onze communes voisines. On a appris ce jeudi que la commande de la Ville de 70.000 masques, dont j'ai tenu à ce qu'ils soient fabriqués en France par une entreprise nationale, destinée à une deuxième vague de distribution, ne pourra pas être livrée, comme prévu, avant la fin de cette semaine. N'importe : une équipe d'agents communaux volontaires est prête à aller les chercher à l'usine située... à Lille, dès la semaine prochaine. C'est ça, la réalité de notre service public communal.
LA PREUVE PAR LA PRESSE...
Alors, lorsque je lis ça et là des affirmations fallacieuses selon lesquelles La Seyne serait très en retard sur les autres territoires, je veux juste inviter mes concitoyens à feuilleter les éditions de lundi à ce vendredi du quotidien Var-matin. Chacun pourra faire comme moi et classer en trois catégories les annonces de distributions de masques dans 42 communes de notre département dont le journal a fait état. Et constater la réalité. Sauf à considérer que la presse mentirait, La Seyne n'est ni plus ni moins en retard que les autres...
Mais cela suffira-t-il à faire taire les bonimenteurs ?...