Ça a été un peu long en négociations et surtout en atermoiements entre temps de pourparlers. Mais ils y sont parvenus.
Les employés de la société chargée par la Métropole de l'enlèvement des ordures ménagères et de la propreté urbaine ont obtenu satisfaction et ont voté la fin de leur mouvement social.
Il aura fallu plusieurs jours de grève pour qu'un protocole de sortie de crise soit ratifié entre les salariés et leur direction. Les points de désaccord portaient essentiellement sur une volonté d'en finir avec des méthodes d'un autre âge de « management vigoureux » des équipes, de gagner en équité de salaire entre agents de la société effectuant le même travail mais sur des sites différents, et d'obtenir pour les salariés-parents d'enfants l'octroi d'une certaine priorité pour la prise d'une partie de leurs congés payés en période de vacances scolaires.
Avec mes collègues maires de la métropole, dont Hubert Falco, sans nous immiscer dans les relations au sein de l'entreprise, nous avons tout de même tenté d'appeler la direction à la raison et aux échanges constructifs. Et essayé d'aider à ce que les liens du dialogue ne se rompent pas.
Il me faut saluer l'esprit de responsabilité qui a prévalu chez les salariés, toujours conscients du fait que le service public qu'ils accomplissent est vital à la qualité de vie urbaine, notamment aux conditions sanitaires des espaces publics de nos communes. Je remercie également les responsables syndicaux locaux, notamment les Seynois, et départementaux qui, forts de leur expérience, ont bien accompagné les personnels, impulsé une solidarité entre ceux des différents sites, et prévenu autant que faire se pouvait des débordements causés par des personnes extérieures à l'entreprise, dans un contexte social général d'autant plus « chaud » que l'annonce du passage en force gouvernemental sur la réforme des retraites n'est pas de nature à minorer les sentiments d'injustice. Et il a enfin été appréciable que la direction de la société, même si ça a été un peu long, ait fait preuve de raison.
Les choses rentrent dans l'ordre. Les employés sont rassurés et sauront d'autant mieux accomplir leurs missions, la société n'est pas mise en péril par les avancées obtenues. Les institutions publiques donneuses d'ordre et les organisations de salariés ont joué leurs rôles de médiation. Le service public dû à nos concitoyens est sauvegardé. C'est bien.