
De l'avis de nos policiers municipaux, et de ce que j'ai pu moi-même constater en allant faire quelques courses – muni de mon attestation de déplacement dérogatoire ! –, les Seynois s'astreignent plutôt sans rechigner au respect des consignes de confinement, même si, pour l'heure, il est encore nécessaire d'expliquer les choses à certains. Il ne faut pas relâcher sa vigilance préventive. On le fait pour soi-même et, avec fraternité, pour tous les autres.
LA RÉOUVERTURE DES MARCHÉS FORAINS ALIMENTAIRES SE PASSE BIEN

Le marché du Cours Louis-Blanc a réouvert avec parcimonie ses étals. Les forains ont été exemplaires de sérieux et de pédagogie envers leurs clients. Les policiers ont veillé à ce que ces derniers aient bien avec eux leur attestation de déplacement : aucun n'était en défaut. Les chalands ne se sont pas attardés comme à l'ordinaire pour refaire le monde sur la placette Laïk. Ce vendredi, c'est celui des Sablettes, avec cinq ou six étals alimentaires sur la place Édouard-Lalo, qui tentera l'expérience. Ensuite, viendra celui de la place Saint-Jean, à Berthe.

Il se trouve bien sûr sur les réseaux sociaux, me dit-on – car je ne les fréquente pas moi-même –, certains qui font flèche de tout bois pour hurler au risque inconsidéré que je ferais prendre en permettant le fonctionnement des marchés. À ceux-là, je répète que nos villes voisines ont d'autant plus pris le même parti que La Seyne que le gouvernement, pourtant pas du tout décidé à déroger à sa règle stricte de prévention, recommande que les marchés se tiennent, le ministre de l'agriculture étant lui-même plus impératif en indiquant que « les marchés alimentaires de plein vent ou les halles doivent rester ouverts ».
LES PLAGES INTERDITES D'ACCÈS ET LES SORTIES EN MER PROHIBÉES

Au cas où cela aurait échappé à certains, je rappelle que l'État a dû se résoudre à interdire la fréquentation des plages car elle était prétexte à de trop nombreux rassemblements de personnes.
Nos services communaux et métropolitains, que je ne remercierai jamais assez de leur disponibilité en cette période, en leur recommandant à nouveau la prudence, ont donc installé des balisages d'interdiction partout où cela s'est avéré possible, notamment aux accès les plus utilisés.

Comme l'a rappelé un préfet d'une zone littorale, « une promenade à pied ou une sortie en bateau ne sauraient constituer une exception au confinement au motif de la pratique de l'exercice physique ». Et cette interdiction doit être interprétée pour tout le parc Fernand-Braudel des Sablettes, dont une partie est sur le domaine public maritime.
Alors, même si l'on n'aperçoit pas de barrière d'interdiction, nul ne saurait ignorer la loi : le message que j'ai délivré ce mercredi pour la forêt de Janas vaut pour tout notre littoral. Il faut vraiment faire effort de respecter les consignes sanitaires : ce jeudi, même s'il a été relevé deux fois moins de voitures garées que la veille sur les parkings d'entrée de zone forestière, encore trop de gens, par groupes de plusieurs personnes, se promenaient, certains pendant près de deux heures, en forêt communale et nous avons dû verbaliser.
UNE SEYNE INÉDITE À EN RÊVER

La ville est d'un calme et d'une propreté impressionnants. Pour nous permettre d'en profiter un peu à distance, j'illustre cet article des photos prises par un journaliste du service de communication municipal – dont la profession l'autorise à se déplacer, même s'il doit le faire avec grande prudence – qui donnent à chacun de nous, isolé à son domicile, une vision inédite de notre commune.
Tout comme la vidéo ci-dessous, réalisée par un autre responsable de ce service, qui nous permet de rêver un peu à une ville inhabituelle où le bruit du ressac et les chants des oiseaux auraient reconquis leurs droits de cité. À méditer pour nos usages urbains lorsque le fléau épidémique sera derrière nous...