
Je veux croire qu'il s'agit d'une incompréhension. Une rumeur infondée circule. C'est pourtant clair : notre municipalité ne s'est jamais déclarée favorable à la disparition de son territoire des services du ministère des finances. Elle a été informée courtoisement des choix de l'État et lui a confirmé son regret, lui demandant que le service de proximité offert à nos concitoyens ne soit pas affecté par les réorganisations décidées et que l'impact sur les agents soit nul. Le contraire serait un comble. C'est pourquoi, à ces fonctionnaires-là, comme aux autres, de l'État, des hôpitaux ou des collectivités, depuis douze ans, nous témoignons notre total soutien.
UN ENGAGEMENT CONSTANT POUR LES SERVICES PUBLICS
On se souvient de la longue lutte que nous avons initiée pour tenter de conserver notre maternité publique seynoise. On sait les efforts de conviction que nous déployons chaque année pour le maintien et les ouvertures de classes et de postes dans l'Éducation nationale. On ne peut oublier notre engagement pour préserver et voir reconstruit le bureau de poste de Berthe, ni, récemment, la solution innovante que nos avons obtenue pour conserver à Tamaris un service postal qui ne soit pas assuré sous la forme d'une « agence postale communale » fonctionnant aux frais de la mairie. On connaît notre engagement auprès des personnels hospitaliers pour la sauvegarde et l'amélioration des services d'urgence médicale, auprès des universitaires publics pour la pérennité et l'extension de l'Etablissement supérieur du professorat et de l'éducation (ESPE, ex-IUFM) et pour la relance de l'activité de l'Institut Michel-Pacha, auprès de Pôle Emploi pour qu'une agence neuve soit implantée chez nous, et, le mois dernier encore, auprès de la SNCF pour le maintien du guichet de notre gare ferroviaire. J'ai été d'ailleurs, en mai, avec des collègues maires écologistes et de divers partis de la gauche, à l'initiative d'un appel national d'élus pour le retrait du projet de loi de transformation de la fonction publique.
REMUNICIPALISATIONS, MAINTIEN ET DÉVELOPPEMENT DU SERVICE COMMUNAL
Pour nos propres services communaux, nous n'aurons eu de cesse de les préserver, les conforter et même les développer ou les recréer, malgré les vicissitudes budgétaires que nous impose l'État. Nul n'ignore que nous avons mis un terme, après trois décennies, à la privatisation totale de notre service d'adduction de l'eau potable et instauré, avec notre nouvelle société mixte « La Seynoise des Eaux », une baisse de tarification atteignant 20%, que nous avons ramené « dans le giron public communal » la gestion des espaces verts, le ménage des bâtiments communaux, ou encore le stationnement dont nous avons sauvé la gratuité. Chacun sait que nous avons créé de nouveaux équipements, telle la plus moderne cuisine de restauration collective publique de notre région, une médiathèque, un espace sportif et socio-éducatif, un Espace Accueil Jeunes, une Maison de la Jeunesse, que nous avons réouvert et rénové des espaces d'animation pour les jeunes qui avaient été laissés à l'abandon, un centre culturel, un espace d'animation pour nos aînés, des sites et dispositifs d'accueil et d'éveil pour les jeunes enfants, et bien d'autres services pour tous, gérés par nos propres personnels territoriaux. Même nos feux d'artifices estivaux et leurs spectacles sons et lumières sont désormais des productions « service public pur jus » qui, chacun en conviendra, n'ont rien à envier à celles de sociétés commerciales !
LA POSITION MUNICIPALE AU REGARD DU SERVICE PUBLIC N'A JAMAIS VARIÉ
Nous avons enfin tenu bon pour que l'ancien office communal d'HLM conserve son caractère d'établissement public et, jusqu'à l'ultime limite permise par la loi, au 1er janvier prochain, pour que sa gestion financière ne bascule pas en comptabilité privée. Nous l'avons notamment fait pour préserver jusqu'au bout du possible les emplois des fonctionnaires de l'agence comptable de l'État qui assurent le contrôle de l'ordonnancement des charges et produits de « Terres du Sud Habitat » à la trésorerie locale de La Seyne. Ce choix me semble attester à lui seul du fait que, une fois encore, notre équipe municipale déplore les attaques que l'on n'a de cesse de faire au service public et, en particulier au regard de l'actualité, les démantèlements que M. Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics, inflige à sa propre administration, avec les milliers de suppressions de postes annoncées il y a quelques jours.
Ce lundi 9 septembre à 14 heures 30, notre majorité communale sera d'ailleurs après de ces agents en lutte pour le service public des finances.