On comprendra sûrement mieux pourquoi je m'obstine à réclamer à cor et à cri des moyens supplémentaires pour nos forces de sécurité lorsqu'on apprendra que, ce mercredi soir, a été menée avec succès une opération « stup » dans un des sites de notre quartier Berthe où s'ancre depuis des mois un infernal trafic.
Le vendeur a été interpellé avec 700 grammes de résine de cannabis, 15 grammes de cocaïne et 1470 euros. Et c'est grâce à la mobilisation de la Brigade de Sécurité de Terrain (BST) de Toulon-La Seyne, renforcée par le déploiement de l'unité de gendarmerie mobile que le préfet du Var a pu obtenir du ministère de l'Intérieur suite au drame de la nuit de dimanche à lundi.
Bravo et merci à nos forces de l'ordre qui traquent sans relâche vendeurs et guetteurs.
TRAQUER SANS CESSE, INQUIÉTER LES ACHETEURS, RÉFLÉCHIR À LÉGALISER...
La preuve est une nouvelle fois attestée, si besoin était, que nos demandes sont fondées. Plus on disposera de ressources humaines et logistiques, et plus les trafiquants, les jeunes gens qu'ils emploient pour guetter et les habitants qu'ils utilisent, voire contraignent, à jouer les « nourrices », c'est-à-dire à stocker la drogue chez eux, pourront être arrêtés et déférés à la justice.
J'ai aussi approuvé sans réserve les décisions de mener la vie rude aux « clients » en les interpellant et les verbalisant. Il faut pouvoir tarir la demande pour assécher l'offre.
Et peut-être serait-il temps que, comme me l'ont plusieurs fois évoqué des cadres de la justice et de la police, soit enfin engagée une réflexion sur la légalisation du cannabis à usage récréatif, en suivant attentivement ce qui va être mis en œuvre au Canada à compter du 18 octobre prochain, dans le cadre d'une loi votée en juin dernier par la Chambre des communes et le Sénat de ce pays, justifiée par la ministre canadienne de la Justice, Jody Wilson-Raybould, « afin de garder [le cannabis] hors de la portée des jeunes et priver les criminels d'en pouvoir profiter » ?