18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 08:32

C'est vrai que mon sang n'a fait qu'un tour, vendredi dernier, lorsque j'ai reçu un courrier laconique de la direction du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) m'annonçant, sans autre explication, qu'elle avait "le regret" de ne pouvoir assurer comme tous les ans la surveillance des plages seynoises en période estivale, alors même que le conseil d'administration du SDIS et le conseil municipal de La Seyne ont délibéré pour permettre en 2015 la poursuite de cette mission traditionnelle de nos pompiers.

L'ayant contactée par téléphone pour comprendre ce qu'il en était, elle m'a indiqué que c'était, en quelque sorte, la conséquence de ma démarche visant à obtenir une remise à plat de la contribution financière due chaque année au SDIS par les communes varoises, celles-ci étant amenées à régler des participations très inégales, allant de 6 à 122 euros par habitant, sans que l'on puisse connaître les raisons de tels écarts. Il est en effet de mon devoir de défendre les intérêts de ma ville, qui paye la huitième plus importante contribution par habitant sur les 153 communes varoises, et de loin la plus chère des 12 communes de l'agglomération toulonnaise, et je suis depuis six mois déterminé à faire bouger les choses.

 

INACCEPTABLE AU REGARD DES VALEURS RÉPUBLICAINES

Mais mettre en péril la sécurité des habitants et vacanciers, l'activité économique et sociale, voire le label touristique de station balnéaire dont bénéficie La Seyne, au prétexte d'un conflit avec le SDIS, me semblait inqualifiable.

Je m'en suis entretenu avec Françoise Dumont, vice-présidente du conseil départemental et nouvelle présidente du SDIS depuis quelques jours, pour faire connaître ma désapprobation à la collectivité territoriale de tutelle du SDIS.

 

L'ÉGALITÉ TERRITORIALE RÉTABLIE

Et je salue l'intervention rapide de Marc Giraud, président du conseil départemental, qui a eu une lecture républicaine de la situation, assurant vouloir garantir l'égalité entre les territoires varois, et qui a, dès le lendemain de ma protestation auprès de sa vice-présidente, ordonné que les choses rentrent dans l'ordre.

Il reste bien sûr le différend existant sur les contributions communales au financement du SDIS. Mais je peux annoncer que le sujet sera évoqué dans les tout prochains jours. Il faut reconnaître les avancées, au-delà des divergences politiques. Après sept années de refus de dialogue avec La Seyne de la part du Département, ses nouveaux élus veulent manifestement tenir une posture plus républicaine à l'endroit des citoyens de la deuxième ville du Var. Et ça aussi c'est une bonne chose.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Civisme - prévention et sécurité