1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 19:49

http://larochelle.ubacto.com/la_une/uploads/100138.jpgCette année encore, je n'étais pas avec mes voisins ce soir du 31 mai, jour devenu traditionnel de ces petits et grands rassemblements dans la rue ou des espaces publics où les gens sortent de chez eux, qui apportant une tourte, qui une bouteille, qui son instrument de musique. Enfants, jeunes, adultes et seniors, dans une ambiance bon enfant, se retrouvent quelques heures dans tous les coins de la ville et passent un bon moment de détente et de partage, certains, nouveaux arrivés dans un quartier, ou habituellement timides ou réservés, profitant de l'occasion pour franchir un premier pas vers ceux qui vivent aux alentours de chez eux.

Si je n'étais pas dans mon quartier des Quatre Moulins, c'est que, comme les années passées, j'ai chargé mon coffre de quelques bouteilles de vin du Var et je me suis invité, comme on dit, "là où j'ai vu de la lumière". Et, de la lumière, il y en avait de partout à La Seyne. Je n'ai pas pu me rendre en tous lieux, et pour cause : 71 points de rencontres amicales ont été déclarés au "Comptoir citoyen", notre service de démocratie de proximité dont l'équipe animée par la riante et dynamique Katia a fourni les "kits" d'animation (affiches, dépliants d'invitation, tee shirts, etc.) de ce sympathique dispositif national dans lequel je ne regrette pas d'avoir inscrit La Seyne il y a quatre ans. Et au moins une trentaine d'autres rencontres non déclarées ont aussi égayé tous les recoins de la ville.

Au Nord, à la cité HLM du Prairial, Jo et la pimpante Yvette qui porte si bien ses 88 ans ont été les organisateurs de la fête. Habitants des immeubles, bénévoles du Secours populaire et de la Confédération nationale du logement, et même certains jeunes des alentours qui, parfois, ne respectent pas vraiment les bons usages sociaux, m'ont accueilli chaleureusement. L'occasion d'évoquer la rénovation urbaine, la difficulté à obtenir un logement social, l'inquiétude face au manque de travail, les incivilités de certains.

Au Sud, dans le parc d'une résidence, ça a été l'occasion, autour d'un verre, de raconter La Seyne à des propriétaires d'appartements de vacances et de répondre à diverses interrogations de Seynois sur le devenir de la corniche de Tamaris, qui se préoccupaient aussi autant de l'imposition locale que de l'avancée de la rénovation urbaine de Berthe.

Et au centre, sous le préau d'une école, c'étaient autant les riverains que les pauvres bougres du "Relais", ce centre d'accueil des SDF, qui partageaient les temps forts de la soirée qu'ils avaient organisée. Et je pourrais encore relater ces relations humaines fortes et simples que j'ai vu se nouer au square Gueirard, ou à La Dominante, ou en d'autres lieux de notre ville.

Partout, La Seyne a été égale à elle-même. Râleuse, belliqueuse, anarcho-syndicaliste, autant qu'humaine, ouverte, belle, généreuse. À l'image de son histoire. Et des femmes et des hommes qui font sa richesse depuis toujours.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Sports - loisirs - vie associative et convivialité