6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 10:15
Pour les sapeurs-pompiers, la Saint-Barbe est synonyme de jour de fête.

Si, bien sûr, ceux de La Seyne n'ont pas dérogé à la règle, en organisant un temps amical à la nouvelle caserne de Mauvèou, celui-ci a été précédé d'un émouvant dépôt de gerbes au vieux centre de secours du quartier Peyron, en présence des familles et amis de nos trois pompiers morts au feu à l'automne 2003.

Le deuil des leurs, camarades d'engagement, parents et amis, se fera-t-il vraiment un jour, tant la plaie est dure à se fermer, avec une justice qui a peut être fait ce qu'elle devait, mais n'aura pas permis de mettre des mots sur le drame ?

J'étais d'autant plus ému que j'ai pu mesurer, cette année encore, combien est forte et solidaire la grande famille des soldats du feu. Des enfants des sapeurs disparus à Paul Reybaud, le vieux médecin aujourd'hui âgé de près de 90 ans, tous ceux qui le pouvaient étaient là, dans un impressionnant silence de respect, autour de la stèle érigée à leur mémoire.

Ambiance d''autant plus lourde de sollennité que sapeurs, sous-officiers et officiers mènent en ce moment un autre combat, sans cesser d'assurer leur mission avec conscience et dévouement. Celui pour que leur professionnalisme et leur engagement soient plus justement reconnus dans leurs salaires. Combat difficile, peut-être sans issue, lorsqu'on sait combien le Conseil général, en charge du service départemental d'incendie et de secours, subit, comme toutes les collectivités, la révision des politiques publiques et sa cohorte de réduction de ressources.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mémoire et patrimoine seynois